Européennes : Olivier Faure défend le principe d’une liste autonome du PS (et va consulter les militants)
POLITIQUE - Le patron du PS Olivier Faure a défendu ce jeudi 24 août le principe d’une candidature autonome de son parti aux élections européennes de juin, tout en appelant à « un projet commun et un candidat unique pour (l’élection présidentielle de) 2027 », dans un entretien à Libération.
Souhaitée par les troupes insoumises de Jean-Luc Mélenchon, l’idée d’une liste commune de la NUPES a une nouvelle fois été repoussée par le leader socialiste, à l’unisson d’EELV et du PCF, qui entendent eux aussi faire cavalier seul.
« La gauche, même lorsqu’elle gouvernait, n’a jamais été rassemblée sur les échéances européennes, sujet sur lequel les sensibilités à gauche sont les plus exacerbées », rappelle Olivier Faure, en faisant observer que ça « n’a pas mis fin au gouvernement de Lionel Jospin » qui rassemblait PS, Verts et communistes, et dont chacun avait mené sa propre liste aux européennes de 1999.
« Pourquoi faudrait-il remettre en cause tout ce que nous devons faire ensemble parce que nous ne sommes pas unis à une élection intermédiaire ? », interroge encore le Premier secrétaire du PS. « Le président de la République et ses alliés (MoDem et Horizons, NDLR) n’ont pas d’accord pour les sénatoriales, personne n’imagine que cela mette un terme à leur coalition », note-t-il.
« Nous ne sommes pas un parti unique »
« Je veux que les socialistes se prononcent à la fin du mois de septembre », a ajouté le socialiste qui a inauguré ce jeudi l’université du PS à Blois. « Mais (le PCF et EELV) ont déjà annoncé qu’elles partiraient seules : donc, sauf événement majeur, je ne vois pas ce qui permettrait d’espérer une liste unique. Mais que nous soyons sur une liste commune ou séparés, la gauche doit montrer qu’elle est en mesure de se hisser devant la droite et l’extrême droite. »
« Nous ne sommes pas un parti unique. Je respecte l’autonomie stratégique de mes partenaires », a-t-il insisté. En vue de la présidentielle de 2027, le patron du PS promet en revanche de faire « tout ce qui est en (s)on pouvoir pour maintenir le cap du rassemblement de la gauche et des écologistes ». « C’est un impératif si nous voulons gouverner demain. Le rassemblement pour 2027 n’est pas une option mais une obligation », martèle-t-il.
Olivier Faure a par ailleurs confirmé qu’il se rendrait à la réunion organisée par Emmanuel Macron avec l’ensemble des forces politique, mercredi en région parisienne. « Nous viendrons avec nos propositions. J’ai entendu le président parler de référendums, il y en a un tout trouvé… sur les retraites », a-t-il prévenu.
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