Européennes : en Nouvelle-Calédonie, le scrutin du 9 juin s’organise dans un contexte encore tendu

De vives tensions continuent d’agiter la Nouvelle Calédonie. Photo d’illustration d’un barrage routier à côté d’une école primaire avec une banderole « Non au dégel, ici c’est Kanaky », le 2 juin 2024.
DELPHINE MAYEUR / AFP De vives tensions continuent d’agiter la Nouvelle Calédonie. Photo d’illustration d’un barrage routier à côté d’une école primaire avec une banderole « Non au dégel, ici c’est Kanaky », le 2 juin 2024.

POLITIQUE - Pas d’annulation, mais des ajustements. Les Néo-Calédoniens pourront bien voter lors des élections européennes le 9 juin prochain, a annoncé dimanche 2 juin le haut-commissariat de la République. Les émeutes du mois dernier et les tensions politiques persistantes faisaient craindre pour l’organisation du scrutin.

« Malgré le contexte particulier que connaît la Nouvelle-Calédonie, l’État s’engage pleinement pour que ces élections européennes se tiennent le dimanche 9 juin prochain sur l’ensemble du territoire », ont déclaré les services du représentant de l’État dans un communiqué.

« Le matériel de vote est arrivé et les préparatifs sont en cours pour son acheminement vers les communes. Les bureaux de vote sont en cours de recensement », ont-ils poursuivi.

Si la ville de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, est repassée « en totalité » sous le contrôle des forces de l’ordre vendredi, des tensions persistent ailleurs sur l’archipel. « Vous avez encore des violences, des magasins des équipements publics qui ont été totalement saccagés, incendiés, pillés, brûlés », a indiqué ce dimanche Gabriel Attal au micro de France 3.

Délocalisation de certains bureaux de vote

Le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé que les Néo-Calédoniens allaient pouvoir voter. « Tous les services de l’État sur place sont au travail » pour que les Néo-Calédoniens « puissent voter », a-t-il assuré.

Pour autant, en raison des dégâts des émeutes, des bureaux de vote « vont devoir être déplacés », a-t-il indiqué, avant d’assurer que « les choses s’organisent ». En cas de modification de la localisation des bureaux de vote, au nombre de 297 en Nouvelle-Calédonie, « une communication dédiée des communes et des services de l’État sera effectuée avant la tenue du scrutin », a de son côté indiqué le haut-commissariat.

Fin mai, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin avait rappelé devant l’Assemblée nationale que l’État peut « délocaliser des bureaux de vote » par simple arrêté du haut-commissaire de la République. Cette procédure avait déjà été appliquée en décembre 2021 en Nouvelle-Calédonie, à l’occasion du troisième référendum d’autodétermination.

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