Européennes : « L’implication du chef de l’État est à la fois un problème et une solution »

Les élections européennes ont lieu dimanche 9 juin 2024 en France.  - Credit:Vernier Jean-Bernard / Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA
Les élections européennes ont lieu dimanche 9 juin 2024 en France. - Credit:Vernier Jean-Bernard / Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

À trois jours de l'ouverture des bureaux de vote pour les élections européennes, les candidats en lice ont les yeux rivés sur les enquêtes d'opinions, publiées quotidiennement. Les têtes de liste scrutent, fébriles, la moindre variation, à la baisse, ou, de préférence, à la hausse. En dépit de sondages quasi figés depuis plusieurs semaines, chaque camp garde l'espoir d'assister à un dernier sursaut dans cette campagne, jetant ses dernières forces dans la bataille.

Mais l'opinion peut-elle encore changer d'avis ? Qu'est-ce qui peut faire changer la donne ? La stratégie d'omniprésence d'Emmanuel Macron, qui s'exprime ce jeudi 6 juin au soir à la télévision, peut-elle être gagnante ?

À LIRE AUSSI Européennes : les notoriétés de Bellamy et de Glucksmann bondissent en fin de campagneFrédéric Dabi, directeur général de l'institut de sondage Ifop, revient pour Le Point sur le moment clé qui précède chaque scrutin : le phénomène de cristallisation du vote des électeurs, dans la dernière semaine de campagne.

Le Point : De quelle manière analysez-vous les intentions de vote à trois jours du scrutin ?

 - Credit: ©  ROMUALD MEIGNEUX/SIPA / SIPA / ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
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Frédéric Dabi. © ROMUALD MEIGNEUX/SIPA / SIPA / ROMUALD MEIGNEUX/SIPAFrédéric Dabi : Dans cette campagne, on a vu des choses. Un petit effet pour l'Écologiste Marie Toussaint (donnée 5 %, puis à 6,5 % avant de redescendre à 5,5 %) ou pour la tête de liste Les Républicains, François-Xavier Bellamy, mais rien de véritablement percutant. Il n'y a pas eu de moments extrêmemen [...] Lire la suite