Européennes : l'écologiste Marie Toussaint appelle à "déjouer les pronostics"

En meeting en Seine-Saint-Denis ce dimanche 2 juin, la candidate écologiste aux élections européennes a appelé à la mobilisation de ses électeurs, une semaine avant le scrutin.

La tête de liste écologiste aux européennes, Marie Toussaint, a appelé ce dimanche 2 juin à "déjouer les pronostics" qui la placent en difficulté dans les intentions de vote lors de son dernier meeting aux Docks d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.

Devant quelque 1 600 personnes, qui criaient "pas d'écologie sans les écologistes", et "justice, paix, climat", son slogan de campagne, elle a appelé à "la mobilisation", alors que les sondages la créditent entre 5 et 7% des intentions de vote.

"Vous qui pensez que l'écologie est un sujet qui compte, vous qui savez que l'écologie est une vérité qui dérange, empoignez cette élection et déjouez les pronostics. J'en appelle à votre mobilisation", a-t-elle lancé.

Elle a assuré que "ni les moqueries des cyniques, ni l'arrogance des puissants, ni les fadaises sur l'écologie punitive ne nous empêcheront de continuer notre chemin". "Oui nous ne sommes pas parfaits, mais nous ne baissons pas la tête", a-t-elle ajouté, estimant que "le risque c'est la grande régression écologique. Le grand recul climatique".

Rappelant que "la droite et l'extrême droite ont fait de l'écologie l'ennemi public numéro un", elle a martelé: "Le 9 juin, ce sera le pacte vert des écologistes pour une transition juste socialement, ou le pacte brun, mélange de climato-scepticisme assumé et de fascisme revisité".

Pour elle, le candidat RN Jordan Bardella, "avec ses idées aussi stupides qu'inapplicables, est un fasciste". "Ce n'est pas un bras d'honneur au système, c'est le bras tendu vers le pire."

Elle a aussi décoché ses flèches envers le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal, dénonçant leur "politique injuste" qui s'en prend aux plus pauvres et leur politique fiscale "qui exonère les plus favorisés de leurs responsabilités".

Mais elle a aussi critiqué ses concurrents à gauche: "certains reprennent nos idées sous une version affadie en prétendant nous aider à sortir du ghetto dans lequel ils rêvent pourtant de sceller notre incarcération à perpétuité", a-t-elle dit dans un tacle au candidat Place publique/PS Raphaël Glucksmann.

"D'autres amies qui nous veulent du bien vont même jusqu'à prétendre sauver les écologistes en vous priant... de ne pas voter pour les écologistes", a-t-elle remarqué, dans une pique à l'insoumise Manon Aubry.

Article original publié sur BFMTV.com