Européennes : Jordan Bardella ou la victoire hégémonique de l’anti-macronisme
Un long fleuve tranquille… Pour sa seconde campagne des européennes en tant que tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella signe une victoire sans partage, hégémonique. Arrivant largement en tête avec 31,5 % des suffrages, selon les chiffres complets du ministère de l'Intérieur, le jeune patron du parti à la flamme écrase la liste présidentielle, obtenant plus du double de voix que la candidate Renaissance Valérie Hayer.
Il s'offre ainsi le luxe d'obtenir le plus important score à une élection européenne depuis la candidature de Simone Veil, à la tête d'une liste de coalition RPR-UDF-CNIP en 1984. Ni l'entrée en campagne du Premier et plus populaire ministre, Gabriel Attal, ni les invocations historiques contre les « vents mauvais » d'Emmanuel Macron sur les plages du Débarquement n'y auront rien fait.
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Au Parc floral de Paris où ses soutiens se sont rassemblés, Jordan Bardella s'est félicité dès l'annonce des premiers résultats d'un « verdict sans appel », signe « qu'un vent d'espérance se lève sur la France ». Il en a également profité pour réclamer une nouvelle fois, une dissolution de l'Assemblée nationale : « le président de la République doit prendre acte de cette nouvelle donne politique, d'en revenir aux Français et d'organiser de nouvelles élections législatives ».
Et pourtant. Si le score est impressionnant, la victoire n'est quant à elle pas saisis [...] Lire la suite