Européennes : la grande alliance des européistes est-elle menacée ?

Après les élections européennes, le Parlement va voir ses forces en présence évoluer.  - Credit:Jean-Francois Badias/AP/SIPA / SIPA / Jean-Francois Badias/AP/SIPA
Après les élections européennes, le Parlement va voir ses forces en présence évoluer. - Credit:Jean-Francois Badias/AP/SIPA / SIPA / Jean-Francois Badias/AP/SIPA

La reconfiguration des forces politiques européennes commencera dans quelques jours au Parlement européen. Le RN, qui vient de rompre avec les extrêmes de l'AfD allemand, se cherchera de nouveaux alliés. L'appel lancé par Marine Le Pen à Giorgia Meloni, la cheffe de file des souverainistes, n'a pas, à ce jour, rencontré d'échos du côté de Rome.

Quant à Manfred Weber, le président du groupe PPE (la droite conservatrice), il a répété, ces derniers mois, que ses partenaires demeuraient les centristes de Renew et les sociaux-démocrates du groupe S & D. En revanche, plus question pour lui de se laisser entraîner dans les exagérations normatives des écologistes et leur vision plus idéologique et punitive du Pacte vert. Il n’a jamais caché qu’il cherchait à rallier Giorgia Meloni à un bloc majoritaire. Mais, dans son esprit, c’est une Meloni en quête de respectabilité qui se rapprocherait du bloc européiste, et non le PPE qui deviendrait eurosceptique.

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Selon les projections sondagières actuelles, la grande coalition PPE, Renew et S & D conserverait autour de 400 sièges, soit au-dessus des 361 sièges nécessaires. La poussée des groupes ECR (Conservateurs et réformistes européens) et ID (Identité et démocratie), recomposés ou non, ne leur permettrait pas de dépasser 20 à 25 % des 720 sièges de l’hémicycle de Strasbourg. Le PPE arriverait en tête dans une dizaine de pays. Il serait en deuxième position dans neuf pa [...] Lire la suite