Européennes : quand Gabriel Attal fait du porte-à-porte pour présenter Valérie Hayer (et confirmer sa passion canine)
POLITIQUE - « Bonjour, c’est Gabriel Attal, vous pouvez nous ouvrir ? » : le Premier ministre a participé samedi 23 mars à une opération porte-à-porte à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, avec Valérie Hayer, tête de liste du camp présidentiel en mal de notoriété à moins de trois mois des élections européennes.
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Dans un vaste immeuble de la cossue île Saint-Germain, l’accueil est bienveillant. Et les échanges cordiaux avec les habitants se concluent souvent par des demandes de selfies, volontiers acceptées. L’exercice, dans cette circonscription des Hauts-de-Seine où Gabriel Attal avait été réélu député sans difficulté en 2022, donne aussi lieu à son lot de moments cocasses, comme quand ce père de famille ouvre la porte déguisé « en Père Fouras », comme croit savoir le Premier ministre.
La magie du porte-à-porte. ✨ 😅 pic.twitter.com/WQrwar5Ay3
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) March 23, 2024
« Chérie, on a un problème », lance-t-il, quand il s’aperçoit que ce n’est pas un invité à l’anniversaire organisé dans l’appartement qui vient de sonner. Mais le chef du gouvernement, escorté d’une vingtaine de personnes, d’une caméra et de photographes.
Discussion « chow-chow »
À un autre étage, passé l’effet de surprise d’une habitante, la conversation s’engage autour de son chow-chow, un chien de la même race que celui de Gabriel Attal. « Il est trop beau », s’enthousiasme le Premier ministre, « vous le sortez combien de fois par jour ? ». Il se trouve que son interlocutrice n’est autre que... Carine Galli, la journaliste sportive (notamment sur L’Équipe 21), qui a demandé à ne pas être filmée. Elle a raconté les coulisses de cette visite imprévue dans une story sur Instagram.
Le locataire de Matignon veut, lui, parler politique, avec ses tracts de campagne « Besoin d’Europe » à la main. « C’est très important d’aller voter le 9 juin, parce que c’est aussi l’avenir de l’Europe qui se joue », martèle-t-il à ses interlocuteurs.
« Je vous présente Valérie, qui est notre candidate aux européennes », répète-t-il à chacun, vantant les mérites d’une femme politique « authentique », qui a « les pieds sur terre ». « C’est l’une des députés les plus puissantes du Parlement européen, même si elle n’est pas encore aussi connue au niveau national ». Valérie Hayer embraye : « Vous êtes bien au courant de la date des élections ? », tout en exhortant les militants locaux à mouiller la chemise pour cette « élection de mobilisation ».
Bientôt un programme ?
En donnant de sa personne, Gabriel Attal veut donner l’exemple aux membres du gouvernement, priés par l’Élysée de s’investir activement dans la campagne de la majorité, créditée de moins de 20 % dans les derniers sondages d’intentions de vote, loin derrière la liste du Rassemblement national (RN), à environ 30 % dans les sondages.
« Je pense que vous devriez arrêter de tirer à boulets rouges sur le RN, c’est contre-productif », lance une habitante. « J’entends », répond Gabriel Attal. « C’est parce que c’était le lancement de la campagne » et « qu’aujourd’hui ce qu’on voit partout en Europe, c’est que les partis populistes d’extrême droite progressent et donc il y a un vrai danger pour l’Europe ».
« Mais c’est vrai que ce n’est pas suffisant, et on va aussi mettre en avant nos idées et notre programme », poursuit le Premier ministre. « On est dans un temps où il faut expliquer aux Français » le « double discours » de l’extrême droite, renchérit Valérie Hayer. Mais « le programme va bientôt sortir, on y travaille », ajoute-t-elle, citant les « enjeux de réindustrialisation », de transition écologique ou encore de « pouvoir d’achat ».
Le porte-à-porte se poursuit vers des maisons environnantes, mais il est vite écourté par une pluie battante. « Campagne pluvieuse, campagne victorieuse », lance le Premier ministre, avant de s’engouffrer dans sa voiture.
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