Européennes : les centristes de l’UDI, alliés de LR au Sénat, rejoignent le camp Macron

L’UDI a approuvé ce samedi 23 mars son ralliement à la liste emmenée par Valérie Hayer (Renaissance) aux élections européennes. ( Photo d’illustration :  Emmanuel Macron et le président de l’UDI, Hervé Marseille, en 2019)
YOAN VALAT / AFP L’UDI a approuvé ce samedi 23 mars son ralliement à la liste emmenée par Valérie Hayer (Renaissance) aux élections européennes. ( Photo d’illustration : Emmanuel Macron et le président de l’UDI, Hervé Marseille, en 2019)

POLITIQUE - A la peine dans les sondages, Les Républicains accusent un nouveau coup dur. Alors que le parti de droite a lancé sa campagne européenne ce samedi 23 mars avec un grand meeting près de Paris, le conseil national de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a approuvé son ralliement à la liste emmenée par Valérie Hayer (Renaissance) aux élections européennes. Le rapprochement de ce parti, allié de LR au Sénat, avec le camp macroniste a toutefois suscité quelques réticences.

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À une large majorité, le parlement interne de l’UDI a adopté la motion proposée par la direction du parti, jugeant « indispensable de (se) rapprocher des formations politiques pour lesquelles l’idéal européen demeure une boussole ».

Le patron des centristes se justifie

Formule qui donne un blanc-seing au président du parti centriste, Hervé Marseille, pour conclure la négociation entamée de manière informelle avec la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical). « On va passer à la phase active », a confirmé Hervé Marseille, qui « aura des conversations » dès dimanche à Blois, où il participera au congrès du MoDem.

La stratégie n’a toutefois pas fait l’unanimité. Une quinzaine de participants ont voté contre, autant se sont abstenus. Comme ce délégué de Martinique qui ne se sentait « pas capable de dire a (ses) adhérents qu’on va avec Macron ». Un autre a exprimé son « refus de devenir des figurants dans une pièce écrite par d’autres ».

Mais le parti centriste n’avait guère d’autre choix. Après l’échec de la liste autonome en 2019 (2,5 %, pas d’élu), « on a vu la limite du possible » a rappelé Hervé Marseille, soulignant la « dérive à droite » des Républicains pour mieux justifier l’alliance « avec ceux qui nous sont les plus proches ».

« Sur l’Europe, il n’y a pas une feuille de papier à cigarette qui peut nous distinguer de la majorité présidentielle », a défendu « sans états d’âme » la maire d’Amiens Brigitte Fouré, tandis que le sénateur du nord Olivier Henno a soutenu que ce ralliement « sert l’influence de l’UDI », qui avait le « devoir de participer au rassemblement des Européens ».

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