Européennes : Au meeting de Valérie Hayer, les militants concernés par la dynamique Glucksmann

POLITIQUE - Un croisement des courbes redouté ? Valérie Hayer donnait un meeting en présence de Gabriel Attal et des membres du gouvernement à la mutualité de Paris ce mardi 7 mai. L’occasion de resserrer les rangs alors que la tête de liste de la majorité présidentielle est en difficulté dans les sondages.

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Le jour même un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL, M6 et Challenges donnait un écart de seulement un point entre Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann, la tête de liste PS-Place publique, crédités respectivement à 15 et 14 %, tandis que Jordan Bardella reste en tête avec 31 %. Le HuffPost s’est rendu au meeting pour demander ce que ce qu’inspire la réduction de l’écart entre les deux listes.

Pour la plupart des militants rencontrés, le « dur de la campagne » ne commence que maintenant et l’on préfère se montrer confiant. Même si certains préféraient voir le candidat socialiste un peu plus bas, comme vous pouvez le voir dans notre reportage en tête d’article. « Disons que ça m’ennuie, concède Michel, mais les sondages, c’est les sondages, on verra quand même au niveau du vote », avance prudemment le retraité.

Adversaire principal ?

« C’est un adversaire parce que c’est quelqu’un qui nous prend des pourcentages, des points », argue Jonathan, venu en famille au meeting. « Mais sinon, sur les mesures européennes, on est à peu près pareil, c’est ça qui est dommage, en fait », regrette-t-il.

Roland, directeur technique, avance que Raphaël Glucksmann est « une opinion modérée » qui lui semble « complètement compatible avec une construction européenne ». « Ce qui est plus gênant, c’est d’avoir d’autres listes qui ne sont pas du tout européennes », poursuit-il. Comprendre : Jordan Bardella et le RN.

Une analyse que semble partager Valérie Hayer. Elle n’a pas manqué d’épingler le RN dans son discours sans le mentionner : « Certains tentent de nous faire oublier leurs convictions d’hier, comme c’est pratique, et c’est finalement notre plus belle victoire, même ceux qui veulent saboter l’Europe sont aujourd’hui contraints de la défendre », a-t-elle assuré. Gabriel Attal a également accepté un débat avec Jordan Bardella. L’adversaire principal paraît désigné. Mais l’hypothèse de l’invité surprise reste dans toutes les têtes.

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