Européennes : Quand Attal s’invite chez Hayer, il n’y a que la majorité qui ne voit pas le problème

POLITIQUE - Une interruption malvenue ? Les oppositions ont unanimement critiqué la visite surprise de Gabriel Attal sur franceinfo le 3 juin alors que Valérie Hayer était en pleine interview. De LFI au RN, une attitude jugée sexiste de la part du Premier ministre, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. La majorité et la principale intéressée dénoncent de leur côté un faux procès.

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À gauche, Boris Vallaud et Marie Toussaint se sont également inquiétés de l’état du débat démocratique. « Quand j’ai assisté hier à la scène totalement surréaliste, burlesque d’un Premier ministre qui s’invite dans une émission à laquelle il n’est pas convié, je me dis mais quelle est cette privatisation par ce pouvoir du service public ? » s’est interrogé le député socialiste sur TF1.

Déjà les oppositions reprochaient l’implication de Gabriel Attal dans les européennes au moment de son débat avec Jordan Bardella. L’annonce du duel avait fuité deux jours avant que Valérie Hayer ne débatte face au candidat du RN.

« En aucun cas je suis frustrée »

Ce mardi matin toutefois, les macronistes et alliés ont pris la défense de Gabriel Attal. Rachida Dati, a ainsi fait valoir son expérience sur RTL ce 4 juin : « J’ai mené des campagnes en vents contraires, j’étais bien contente de pouvoir avoir des soutiens à un moment donné ».

Quant à la principale intéressée, Valérie Hayer, interrogée ce 4 juin sur France Inter sur la réaction de la candidate écologiste Marie Toussaint, pour qui « les femmes ne sont pas des paillassons », elle a répondu « je n’ai besoin du soutien de personne. Est-ce qu’on peut me laisser parler, m’exprimer ? Ça suffit ».

La candidate de la majorité a en outre jugé « insupportable » les « leçons de féminisme » du candidat de la droite François-Xavier Bellamy (LR) qui avait vu une forme de machisme dans l’intervention du Premier ministre qui s’est invité sur la scène d’un débat auquel elle participait.

Elle a dénoncé une « polémique vaine et stérile ». Quand le président « parle, on dit qu’il ne devrait pas parler. S’il ne parlait pas, on lui reprocherait de ne pas parler. Le Premier ministre s’implique dans la campagne, on considère qu’il est trop impliqué », a-t-elle développé. Elle a jugé aussi « indignes » les « attaques » contre Gabriel Attal « en sexisme et en misogynie ». « Je suis très fière de l’avoir à mes côtés et en aucun cas frustrée », a-t-elle assuré.

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