Européennes 2024 : sur les réseaux sociaux, les candidats font le plein dans la dernière ligne droite

Captures des comptes TikTok, Twitter et Instagram de Jordan Bardella (RN), Manon Aubry (LFI) et Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique)
Capture Captures des comptes TikTok, Twitter et Instagram de Jordan Bardella (RN), Manon Aubry (LFI) et Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique)

POLITIQUE - C’est une sorte de règle que se répètent (à tort ou à raison) tous les états-majors des candidats en campagne. Soit pour maintenir un haut niveau de mobilisation parmi leurs troupes, soit pour entretenir un espoir miné par des sondages désastreux : aux élections européennes, tout se joue dans les tout derniers jours. Une concrétisation des efforts dans le money time qui s’observe également sur les réseaux sociaux.

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C’est ce qui ressort de la troisième vague du baromètre réalisé par Visibrain pour Le HuffPost, qui montre une hausse significative de l’activité numérique autour de l’actualité des têtes de liste ou des européennes en général. Avec 6,7 millions de messages publiés sur le mois de mai, les interactions numériques en lien avec la campagne ont augmenté de 42 % par rapport au mois d’avril. Une augmentation volumétrique que l’on retrouve naturellement dans l’audience de plusieurs candidats.

À titre d’exemple, l’insoumise Manon Aubry et son adversaire LR François-Xavier Bellamy ont chacun multiplié par deux leurs communautés. Une progression qui n’empêche pas Jordan Bardella de dominer le match de l’influence numérique. Avec 1,7 million d’interactions sur les réseaux sociaux sur le mois de mai, la tête de liste RN « conserve sa position de candidat le plus influent sur les réseaux sociaux ». Non seulement il domine, mais il progresse. Entre mars et mai, le candidat d’extrême a quasiment doublé son nombre d’interactions, passant de 978 032 à 1 783 132 en deux mois.

Glucksmann, seul concurrent de l’extrême droite

À noter que Raphaël Glucksmann est la seule personnalité de gauche représentée dans le top 5 des interactions sur les réseaux sociaux qui, comme nous l’écrivions, accordent une place démesurée aux contenus d’extrême droite et conspirationnistes. Raison pour laquelle les frexiteurs et complotistes Florian Philippot et François Asselineau apparaissent haut dans ce classement, avec une force de frappe numérique inversement proportionnelle à la réalité de leur poids électoral. Même chose pour Marion Maréchal, qui est très bien placée dans ce classement, en dépit d’intentions de vote vivotant juste au-dessous de la barre de flottaison des 5 %.

Si la tête de liste PS-Place Publique perce dans ce marigot, c’est notamment en raison de son activité sur Instagram, réseau sur lequel Raphaël Glucksmann est le plus influent. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas une publication politique qui a particulièrement attiré l’attention ce mois-ci, mais un post personnel dédié à la disparition de sa mère, publié le jour de la fête des mères. Un peu de douceur dans ce monde de brutes.

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