Européennes 2024 : Maximilian Krah se retire, le dirigeant de l’AFD a fait polémique en parlant des SS

Maximilian Krah photographié au Parlement européen le 23 avril (illustration).
FREDERICK FLORIN / AFP Maximilian Krah photographié au Parlement européen le 23 avril (illustration).

EXTRÊME-DROITE - Après le raz-de-marée de protestation qu’il a provoqué, il quitte le navire. Le chef de file du parti d’extrême droite allemand AFD, Maximilian Krah, qui avait assuré qu’un SS « n’était pas automatiquement un criminel » a annoncé ce mercredi 22 mai sur son compte X (ex-Twitter) qu’il se retirait de la campagne électorale pour les élections européennes de juin.

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« Mes déclarations factuelles et nuancées sont utilisées comme prétexte pour nuire à notre parti », écrit d’abord Maximilian Krah. Avant de poursuivre : « La dernière chose dont nous avons besoin en ce moment, c’est d’un débat sur moi. L’AFD doit maintenir son unité. » « C’est pour cette raison que je renonce désormais à toute autre participation à la campagne électorale et que je démissionne de mon poste de membre du Conseil exécutif fédéral », ajoute l’ex-tête de liste de l’AFD pour les européennes.

Il a devancé les cadres de son parti qui ont annoncé l’avoir sanctionné. L’AFD l’a interdit de meetings et d’événements de campagne.

Divorce avec le RN

Au quotidien italien La Repubblica, Maximilian Krah avait assuré le 18 mai que les « fautes » de police de l’Allemagne nazie devaient être évaluées « individuellement », citant en exemple le cas de l’écrivain Günter Grass, prix Nobel de Littérature, passé par les rangs de cette terrible organisation au service du projet antisémite et totalitaire d’Adolf Hitler.

Après la polémique suscitée par ces propos, le directeur de campagne de Jordan Bardella, le leader du Rassemblement national, a annoncé mardi rompre avec cet encombrant allié qu’est l’AFD.

Effectivement, le ton montait depuis plusieurs mois entre les deux partis d’extrême droite siégeant au groupe « ID » au Parlement européen. Une sortie de la coprésidente de l’AFD Alice Weidel en avril concernant la restitution de Mayotte aux Comores avait notamment jeté un froid sur la relation entre le RN et l’AFD, Marine Le Pen tenant particulièrement à ce département.

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