Européennes 2024: Marion Maréchal accuse Manon Aubry d'être allée "vandaliser" une AG de Total

La candidate Reconquête Marion Maréchal a vivement reproché à la candidate de La France insoumise d'être allée "vandaliser" une assemblée générale des actionnaires de TotalEnergies, lors du débat organisé sur BFMTV ce lundi 27 mai en vue des élections européennes du 9 juin prochain.

"Mme Aubry, elle est allée avec ses petits copains LFI et écolos attaquer une AG de Total", a commencé Marion Maréchal sur le plateau de BFMTV et RMC. "J'en suis très fière", lui a répondu la tête de liste de la France insoumise, "ce sont eux les criminels, je suis très fière de cette action".

Une référence à l'action menée par des militants écologistes vendredi 24 mai devant le siège d'Amundi à Paris, au cours de laquelle 10 personnes ont été blessées et 173 personnes interpellées. Plusieurs personnalités dont Manon Aubry avaient fait le déplacement pour soutenir l'action militante.

"Je n'ai rien vandalisé!"

Sur BFMTV et RMC, Marion Maréchal a ardemment reproché à Manon Aubry sa présence à cette action militante, affirmant qu'elle avait participé à une action où on a "brisé des vitres, attaqué avec ses équipes des agents de sécurité dont 9 ont été transportés à l'hôpital". "Je n'ai rien vandalisé!", lui a alors répondu Manon Aubry.

Lors de cette séquence tendue, Marion Maréchal a aussi reproché à la candidate insoumise ses "propositions démagogiques" en faveur de la baisse des prix. Ce à quoi Manon Aubry a rétorqué avec ironie:

"Vous voulez laisser les multinationales, les super-profits augmenter les prix? Comme vous voulez! Ce sont les salariés qui créent les richesses, madame Maréchal! Vous devriez être un peu plus reconnaissante..."

Total, diabolisé par les écologistes?

La tête de liste d'Éric Zemmour a ensuite poursuivi en déplorant "le harcèlement médiatique" auquel l'entreprise TotalEnergies serait soumise à cause des militants écologistes. "Vous savez quel est le résultat aujourd'hui de votre harcèlement médiatique?", a demandé de façon rhétorique Marion Maréchal à la candidate LFI.

"Mme Aubry ça vous gêne évidemment", a-t-elle développé. "Le PDG de Total envisage de quitter la France. Donc excusez-moi, mais ce n'est pas en allant diaboliser des grandes entreprises qui oui gagnent de l'argent - et heureusement qu'il y en a - qu'on va régler le problème du pouvoir d'achat. Surtout quand elles font en sorte que les salariés bénéficient d'un retour sur investissement".

"Voyez-vous, ne vous en déplaise, 80% des salariés sont actionnaires de Total. Ils se voient verser chaque année 250 millions d'euros de dividende", a aussi ajouté la candidate Reconquête. "Le drame, c'est que votre programme c'est 100% d'idéologie et en aucun cas la défense du climat. C'est 0% climat, 100% destruction d'emploi".

"Qui sont les premiers pourvoyeurs d'emplois en France? Est-ce que c'est Total?", lui a alors retorqué Manon Aubry, non sans ironie.

Vendredi 24 mai, le siège d'Amundi, premier gestionnaire d'actifs européen avec près de 2 milliards d'euros sous gestion, a été pris d'assaut par des militants écologistes, réclamant l'arrêt des investissements dans les énergies fossiles. Au cours de cet événement, Manon Aubry s'est assise avec eux en guise de soutien, et elle s'est dit "fière" de voir que la jeunesse était prête à se mobiliser "pour l'avenir de la planète et de la société".

Article original publié sur BFMTV.com