Européennes 2024 : Jordan Bardella a gagné de nombreux surnoms lors de cette campagne

POLITIQUE - Député « fictif », « fantôme ». Le moins que l’on puisse dire c’est que les opposants à Jordan Bardella ne manquent pas d’imagination en matière de surnoms pour désigner la tête de liste Rassemblement national aux élections européennes. Depuis plusieurs mois et alors qu’il caracole en tête des sondages, la classe politique s’en donne à cœur joie. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, florilège non exhaustif.

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Le surnom le plus récent a été trouvé par Léon Deffontaines, le candidat communiste aux européennes. Lors du débat qui opposait toutes les têtes de liste ce mardi 21 mai, alors que Jordan Bardella attaquait le favori de Fabien Roussel en le ramenant à son « communisme », il a répondu « OK OSS 117 », faisant ainsi référence au personnage de Jean Dujardin dans le film de Michel Hazanavicius.

Trois critiques majeures reviennent, par ailleurs, régulièrement dans la bouche de ses adversaires politiques : son absentéisme, ses approximations avec la vérité, et son goût pour les selfies. Depuis la diffusion d’un numéro de Complément d’enquête sur le candidat intitulé « Jordan Bardella, le grand remplaçant ? », le faible taux de présence au Parlement européen est souvent souligné, ce qui lui vaut le nom de « Jordan est pas là » comme le rapportait le journaliste Thomas Sotto, le 12 mars dernier sur France 2.

Dans la même veine, le député insoumis Louis Boyard optait pour un « Barde est pas là » lors d’une session de questions au gouvernement le 9 avril dernier. De même, la candidate LFI, Manon Aubry ne manque jamais une occasion de tacler le président du RN. Le 5 mars dernier sur l’antenne de RFI, elle le taxe de « député fantôme ». Peu après, lors d’un meeting de LFI à Villepinte, elle évoque cette fois « un député fictif ».

Autre critique récurrente, celle de « l’homme selfie ». Jordan Bardella se prend en effet facilement au jeu lors de ses déplacements politiques, et enchaîne les photos avec des militants - ou non - venu lui témoigner de son soutien. Aussi lors du Salon de l’agriculture en février dernier, la stratégie de communication dans les allées du parc des expositions du candidat est moquée par la Macronie. Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture le qualifiant alors de « champion de la perche à selfie ».

Les adversaires de Jordan Bardella ne manquent pas non plus de tancer ses approximations avec la vérité. Mardi 21 mai, la patronne des Écologistes, Marine Tondelier s’en est pris « Jordan le mytho ». Il a « un programme qui dit l’inverse de ce qu’il a voté pendant cinq ans » a-t-elle poursuivi. De la même façon, quand on demande au Premier ministre, Gabriel Attal, le 27 mars dernier sur TF1, de résumer en un mot la tête de liste, il répond « mensonge ».

Au-delà des surnoms, le président du RN inspire aussi à ses opposants des concepts. Ainsi, le député insoumis, Alexis Corbière, interrogé sur le plateau de LCI le vendredi 17 mai, au sujet de la situation calédonienne évoque une « forme de Bardellisation du débat et de la société ».

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