Européennes 2024 : La France insoumise dévoile sa liste (avec quelques surprises et une ambition d’union)

Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, et Manon Aubry, tête de liste LFI aux élections européennes, photographiés lors de la présentation de leur liste ce mercredi 6 mars.
ALAIN JOCARD / AFP Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, et Manon Aubry, tête de liste LFI aux élections européennes, photographiés lors de la présentation de leur liste ce mercredi 6 mars.

POLITIQUE - Salade, tomate, union. Ce mercredi 6 mars, La France insoumise a dévoilé la composition de sa liste pour les élections européennes 2024. Un casting qui n’est pas révolutionnaire sur le fond, mais qui réserve quelques surprises notables, permettant à la formation mélenchoniste de jouer le refrain de l’union et de revendiquer le statut de pôle d’attraction à gauche.

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Menée par l’eurodéputée sortante Manon Aubry, la liste compte en huitième position ’eurodéputé écologiste, ancien membre d’EELV, Damien Carême. Dans une interview à Mediapart en amont de l’officialisation de la liste, l’ex-maire de Grande-Synthe (qui plaidait pour une liste NUPES aux élections européennes) dit se reconnaître « davantage dans la volonté de rupture de LFI » et place son choix dans la perspective de la présidentielle de 2027.

« Après les élections européennes, nous n’aurons qu’un an pour nous mettre d’accord et construire une dynamique électorale − dès juillet 2025, nous préparerons les élections municipales, puis viendront les législatives et la présidentielle. La dynamique d’union doit être enclenchée dès maintenant », explique-t-il. Autre figure non-membre de la France insoumise figurant sur la liste : Arash Saeidi. Issu des rangs de Génération.s, le parti fondé par Benoît Hamon allié des écologistes à l’Assemblée, ce chef d’entreprise figure également en position éligible ; il est sixième quand la direction insoumise espère entre 7 et 10 élus.

Une figure de la cause palestinienne en bonne place

Après avoir tenté (en vain) de mettre sa formation dans la roue insoumise pour les européennes, Arash Saiedi avait été suspendu de son poste de coordinateur. Auprès de Libération, il se disait mardi 5 mars « d’accord à 99 % » avec les idées portées par Manon Aubry. Autre « prise de guerre » qui permet à la France insoumise de revendiquer l’union : Camille Hachez, ex-présidente des Jeunes écolos, placée 19e position sur la liste (en position non éligible selon toutes vraisemblances).

La France insoumise a aussi réussi à attirer la juriste pro palestinienne Rima Hassan, récemment prise pour cible par l’animateur Arthur après avoir été saluée par le magazine Forbes. Originaire de Syrie, où elle est née dans le camp de réfugiés de Neyrab, Rima Hassan est arrivée en France à l’âge de 9 ans, puis a été naturalisée en 2010. Depuis, elle a été diplômée du master en droit international de l’Université Paris Panthéon Sorbonne, a fondé l’Observatoire des camps de réfugiés, en 2019, et le collectif Action Palestine France.

Souvent invitée sur les plateaux télé au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas, elle y parle régulièrement d’apartheid pour qualifier le système de domination mis en place par l’État hébreu sur les Palestiniens et y défend la création d’un État binational. Elle figure en 7e place sur la liste, considérée comme une position éligible. Le syndicaliste et inspecteur du travail Anthony Smith, qui avait été sanctionné pour avoir désobéi à sa hiérarchie pendant le confinement, est placé en 4e position. Sans surprise, les eurodéputés sortants Younous Omarjee, Marina Mesure et Leïla Chaibi figurent en bonne place.

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