Européennes 2024 : face aux tracts du RN, Joachim Roncin, le créateur de « Je suis Charlie », porte plainte

Le directeur artistique à l’origine du célèbre slogan n’a pas aimé que le parti d’extrême droite reprenne ses mots pour faire campagne.

Face aux tracts du RN, Joachim Roncin, le créateur de « Je suis Charlie », porte plainte.

POLITIQUE - Les tracts du RN n’en finissent pas de faire parler. À quelques jours des élections européennes, le créateur du slogan « Je suis Charlie » a annoncé ce vendredi 7 juin auprès de nos confrères de Quotidien qu’il avait porté plainte contre X « pour contrefaçon, atteinte au droit moral d’auteur et parasitisme ».

Européennes : ce visuel du RN met en colère le patron de la gendarmerie nationale et le ministre des armées

Joachim Roncin, dont les trois mots sont rentrés dans l’Histoire le 7 janvier 2015 après les attentats contre Charlie Hebdo, n’a pas apprécié que son célèbre slogan soit plagié pour servir la campagne du Rassemblement national pour les européennes. Sur le fond, et sur la forme.

Le parti d’extrême droite a en effet édité une série de tracts numériques mettant en avant différentes professions présentées comme des électeurs de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national. « Je suis gendarme, le 9 juin, je vote Bardella », ou encore « Je suis militaire, le 9 juin, je vote Bardella » peut-on lire sur deux des visuels qui ont déjà suscité la polémique ces derniers jours.

Comme le rapporte Quotidien ce vendredi 7 juin, l’artiste fait notamment valoir des « mots » et une « police de caractère similaire » qui font penser à « l’esprit et a la philosophie » de son slogan, créé en hommage aux victimes des attaques terroristes de 2015. « Ce n’est bien sûr pas la première fois que mon slogan est repris, mais c’est la première fois que je porte plainte », explique-t-il, indiquant ne pas vouloir laisser passer ce « glissement du sens originel du slogan. »

À voir également sur Le HuffPost :

  

Élections européennes : Emmanuel Macron s’offre un dernier réquisitoire contre l’extrême droite

Interview de Macron : il n’y a que Marine Le Pen qui se réjouit de cet entretien à trois jours des européennes