Européennes 2024 : Emmanuel Macron veut un débat avec Marine Le Pen, mais pas aux conditions du RN

 Emmanuel Macron veut bien débattre avec Marine Le Pen, mais refuse ce samedi 25 mai ses conditions.
LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron veut bien débattre avec Marine Le Pen, mais refuse ce samedi 25 mai ses conditions.

EUROPÉENNES - Faire la sourde oreille. Après avoir une première fois proposé à Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, un débat avant les élections européennes, Emmanuel Macron réitère son invitation ce samedi 25 mai dans les colonnes du Parisien. Mais le président a refusé les conditions imposées par Marine Le Pen pour la tenue de cet échange.

Débat Jordan Bardella - Gabriel Attal : le président du RN confronté à ses limites

En effet, la présidente du RN avait dit jeudi 16 mai qu’elle était ouverte à un débat avant les européennes avec le président de la République si, et seulement si, Emmanuel Macron mettait « sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée ».

Pour faire valoir cette exigeance, Marine Le Pen avait insisté : « Quand on est président de la République et qu’on est censé être au-dessus des partis, soit on rentre dans le débat partisan, soit on n’y entre pas. Mais si on y rentre, alors à ce moment-là, il faut en tirer les conséquences si on perd les élections ».

Précedemment, elle s’est dite ouverte à un face-à-face, réédition de ceux intervenus dans l’entre-deux-tours des présidentielles de 2017 et 2022, mais seulement après les élections européennes, « en septembre ».

Marine Le Pen dit encore « non, mais... »

Balayant cette proposition, Emmanuel Macron explique au Parisien que le débat c’est « maintenant » ou jamais : « Après l’élection, ce débat n’aura plus d’intérêt ». Et ajoute : « Si on pense que c’est une élection où se joue une partie du destin de la France, ce que je crois, il faut débattre. Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp. »

Le chef de l’Etat a également épinglé « l’ambiguïté lâche du RN » sur la question européenne, déplorant que le « débat » d’idées à l’approche des élections soit « dans la ouate ».

Dans les quelques minutes suivant la publication de l’article de nos confrères, Marine Le Pen lui a répondu, lui donnant la même réponse sur X que dix jours plus tôt : « Je débattrai donc contre Emmanuel Macron s’il met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance. »

À Tourcoing ce samedi soir avant la finale de la Coupe de France entre le PSG et Lyon, Emmanuel Macron a renchéri : « Si Marine Le Pen respecte ses militants et qu’elle est prête à débattre et clarifier ses idées, moi je suis prêt », a-t-il affirmé, accusant dans le même temps la leader du RN « de vouloir changer chaque jour la Constitution ».

Encore dans l’avion retour après son déplacement en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron n’a pas pu regarder le débat entre le président du RN, Jordan Bardella, et son Premier ministre, Gabriel Attal. Mais se réjouit d’en avoir eu des retours « plutôt positifs ». Une raison de plus pour qu’il en découde, lui aussi, contre le parti d’extrême droite largement en tête des sondages pour les européennes.

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