Européennes 2024 : le chef du parti Solution grecque pourrait “dépasser toutes les attentes”

“Journaliste et présentateur de téléachat, homme d’affaires et politicien, Velopoulos fait carrière en promouvant ‘la patrie, la religion et l’antisystème’”, introduit le magazine progressiste grec Lifo.

La formation d’extrême droite de Kyriakos Velopoulos, Solution grecque, qui avait récolté 4,3 % des suffrages aux législatives de 2023, devrait encore progresser aux élections européennes et se rapprocher des 10 %.

Si les trois grands partis – Nouvelle Démocratie, Syriza, Pasok – n’envisagent pas de surprise le soir du 9 juin, “Kyriakos Velopoulos, avec son parti personnel, pourrait dépasser toutes les attentes”, prédit le média grec.

Rouage du système

Déjà élu au Parlement européen en 2019, le président de Solution grecque vise ainsi une réélection et l’augmentation du nombre de ses représentants à Bruxelles.

Solution grecque est “un parti populiste de droite, sans idéologie ni principes politiques bien définis”, explique l’hebdomadaire. “Les positions sont celles de son président, qui agit presque comme un propriétaire. Le discours de Velopoulos est raciste, non scientifique, avec des connotations nationalistes. Il essaie de s’identifier à chaque mécontent et est souvent accusé d’exploiter le sentiment religieux. Il adore les théories du complot et les fake news.”

“Il cherche à se présenter comme une victime […] visée par l’establishment”, mais “en réalité, Velopoulos est aussi un rouage du système et il a travaillé dur pour y parvenir”, assure Lifo.

Longtemps présentateur de téléachat, où il vendait des produits cosmétiques et capillaires autant que des livres d’histoire ou des fausses reliques orthodoxes, Kyriakos Velopoulos s’est imposé dans le paysage politique grec à partir des années 2000. Fréquentant le Pasok dans sa jeunesse, puis membre du parti nationaliste Laos, il intègre Nouvelle Démocratie au début des années 2010 avant de fonder son propre parti, Solution grecque.

Bon vendeur

“Velopoulos est un populiste, un politicien rusé et un très bon vendeur, car c’est son métier, vendre”, explique à Lifo un expert en communication qui a suivi son parcours. “Il a identifié très tôt un espace et une audience à travers les produits qu’il a lancés, et chaque fois, il s’est positionné en conséquence. Il a profité de ses émissions pour se faire connaître et gagner du public”, précise-t-il.

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