Européennes 2024 : les bureaux de vote ouvrent dans l’Hexagone, avec deux incertitudes pesant sur les résultats

Des électeurs à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 9 juin 2024.
DELPHINE MAYEUR / AFP Des électeurs à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 9 juin 2024.

EUROPÉENNES - Le compte à rebours est lancé. Après l’ouverture des bureaux de vote dans les Outre-mer dès samedi, les isoloirs de l’Hexagone ont commencé à accueillir des électeurs ce dimanche 9 juin à 8 heures, la dernière ligne droite avant l’annonce des résultats des élections européennes, en France, à partir de 20 heures. Avec deux facteurs d’incertitude : le taux de participation, et l’imprévisibilité de certains votes.

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Le scrutin, qui se déroule quasi simultanément dans les 27 pays de l’UE, vise à élire les députés au Parlement européen. Les têtes de liste et leurs soutiens ont lâché leurs dernières forces dans la bataille cette semaine pour tenter de faire pencher la balance en leur faveur.

Plus de 49 millions de Français sont appelés à voter au terme d’une campagne dominée par le Rassemblement national qui pourrait réaliser un score historique et infliger un revers cinglant à Emmanuel Macron, deux ans après sa réélection. Avant midi, la plupart des têtes de liste avaient déjà glissé leur bulletin dans l’urne, tout comme le Premier ministre Gabriel Attal.

Deux facteurs peuvent créer des surprises

Au total, les électeurs devront départager 38 listes candidates. Au mieux, sept d’entre elles semblent susceptibles de franchir le seuil de 5 % requis pour avoir des élus parmi les 81 sièges alloués à la France sur les 720 du Parlement européen.

En France, si les courbes des sondages ont peu varié, deux facteurs peuvent créer des surprises : d’une part la participation, qui pourrait dépasser les 50,12 % de 2019 ; d’autre part l’incertitude du choix, 15 à 20 % des électeurs se disant capables de changer d’avis jusque dans l’isoloir.

Dans tous les scénarios, la victoire semble promise à la liste de Jordan Bardella qui caracole en tête des sondages depuis des mois et pourrait augmenter son score déjà haut de 2019 (23,34 %) de près de dix points. En y ajoutant les 5,5 % prêtés en moyenne à la liste Reconquête de Marion Maréchal et les « petites listes » souverainistes (Asselineau, Philippot…), l’extrême droite pourrait frôler les 40 % et s’imposer dans des électorats jusque-là rétifs, retraités ou cadres.

En face, la majorité a tenté de démonter ce qu’elle appelle le « Frexit caché » du RN qui souhaite pouvoir constituer une « minorité de blocage » au Parlement sur des sujets comme « l’écologie punitive ». Mais la liste menée par Valérie Hayer, eurodéputée sortante peu connue, a peiné à mobiliser l’électorat proeuropéen d’Emmanuel Macron.

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