Européennes 2024 : À Lille, Gabriel Attal charge Marine Le Pen et le Rassemblement national

POLITIQUE - Pour ceux qui en doutaient encore, le camp présidentiel compte bien installer un duel avec le RN. À l’occasion du meeting de lancement de la campagne de Valérie Hayer, tête de liste du camp Macron pour les élections européennes, Gabriel Attal a consacré une (très) large partie de son discours à tirer à boulets rouges contre Marine Le Pen et le Rassemblement national. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Premier ministre n’a pas retenu ses coups.

Fustigeant la « litanie de trahisons » que charrie selon lui le projet lepéniste, le chef du gouvernement a pointé les « rentiers de la peur » qui « prospèrent sur les malheurs » des Français. « Le bilan du clan Le Pen, c’est 40 ans de Parlement européen. 40 ans d’indemnités de mandat. 40 ans de fantômes dans les couloirs de Bruxelles et de Strasbourg. Aujourd’hui, un Français voit plus le RN en zappant sur sa télévision pendant une heure, qu’un eurodéputé en passant cinq ans dans l’hémicycle du Parlement européen », a-t-il taclé, ironisant sur un bilan réduit « à quelques signatures sur les registres de présence pour toucher les indemnités ».

Trump, Poutine et « néonazis »

Gabriel Attal a ensuite étrillé le slogan « la France revient » utilisé par le RN dans cette campagne. « Mais de quel droit parlent-ils au nom de la France ? Ce sont eux qui ont quitté la France. Où étaient-ils partis ? Au bal de Vienne, à danser avec des néonazis ? Dans un congrès identitaire, à chanter avec les antisémites ? À Moscou pour chercher l’approbation de Vladimir Poutine ? Sur un tabouret du Starbucks de la Trump Tower, pour négocier un selfie avec Donald Trump ? », a énuméré un Gabriel Attal grinçant, avant de s’en prendre au projet européen du RN, qu’il a qualifié de « Frexit caché ».

Une longue séquence que vous pouvez retrouver dans la vidéo en tête d’article, qui a manifestement agacé au sein du parti lepéniste.

« Le Premier ministre de la France vient de passer l’essentiel de son discours entre délires et insultes à l’égard de l’opposition et des électeurs. À l’échec, ils ajoutent le déshonneur et abîment notre démocratie. La fin de règne est tragique », a réagi sur X la députée RN du Var Laure Lavalette. « Heureusement que Marine Le Pen, Jordan Bardella et le Rassemblement existent pour animer les (très petits) meetings de Renaissance ! Peut-être parleront-ils à un moment des problèmes des Français ? », a renchéri le vice-président du RN, Sébastien Chenu. L’attaque a manifestement touché sa cible.

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