Euroligue (Final Four) : quel état d’esprit pour Monaco en petite finale contre le Barça ?

Euroligue (Final Four) : quel état d’esprit pour Monaco en petite finale contre le Barça ?

Mike James tire à trois points avec sa main faible, Elie Okobo est sur son téléphone dans un coin, Jordan Loyd dans un autre, Matthew Strazel improvise lui un concours de dunks, pendant que d’autres s’étirent. L’ouverture aux médias à la fin de l’entrainement de la Roca Team ne ressemble en rien à celle qui précédait la demi-finale contre l’Olympiakos.

Les visages sont moins fermés et une forme de relâchement est palpable. Monaco ne peut plus écrire l’histoire et marcher dans les pas de Limoges, seul vainqueur français de l’Euroleague, en 1993. Le club princier peut en revanche teindre de bronze son voyage lituanien, il doit pour cela battre pour la première fois de son histoire Barcelone (quatre défaites jusqu'à présent).

“J’espère qu’on a appris”

Les cicatrices de la veille ne sont pas refermées. Le troisième quart-temps catastrophique (perdu 27-2) contre l’Olympiakos a sonné la fin des rêves européens cette saison. "C’est frustrant parce que c’est un Final Four, regrette Elie Okobo. On est dégoutés du match d’hier (vendredi), de la prestation en deuxième mi-temps. Il faut passer à autre chose, on prend du recul. J’espère qu’on a appris de ce match parce que derrière il y en a un autre."

Devant avec 12 points de plus à la pause, l’ASM a perdu le fil d’une rencontre parfaitement entamée. L’expérience, dont manquait Monaco, vient avec ce genre de revers. Les champions savent justement en tirer profit. "On ne sait pas vraiment à quel point cette demi-finale affecte notre état d’esprit, observe l’entraineur Sasa Obradovic. C’est le cas pour nous comme pour eux (Barcelone). Mais je suis sûr qu'on sera plus physique, notamment dans le troisième quart-temps."

Le championnat de France dans un coin de la tête

Que vaut cette troisième place par rapport à la quatrième ? "Pas grand-chose, répond après un long silence Elie Okobo. On veut juste finir bien, sur une victoire, avant les Play-offs en championnat (match 1 des quarts de finale contre Strasbourg, mercredi à Monaco)." Les rendez-vous s’enchainent dans une fin de saison qui peut voir la Roca Team remporter son premier titre de champion domestique.

Après quatre revers en finales (1950, 2018, 2019 et 2022), il est temps de s’enlever du front l’étiquette du perdant magnifique. A la clé, un doublé historique après avoir déjà remporté la coupe de France. Faut-il pour autant se ménager physiquement dimanche ? "Je ne pense jamais aux blessures, coupe Sasa Obradovic. Si on y pense à l’entrainement, alors on perd l’intensité physique en match. Je suis sûr que nous sommes pleinement motivés pour jouer." Réponse sur le parquet de la Zalgiri Arena, contre le Barça, ce dimanche à 16h.

Article original publié sur RMC Sport