EuroMillions : les 190 millions à gagner peuvent-ils créer des addictions ?

Ce mardi 24 septembre, le tirage de l'EuroMillions pourrait bien faire gagner 190 millions d'euros à un chanceux. Une telle somme peut donner envie à de nouvelles personnes de se lancer dans ce jeu d'argent.
Ce mardi 24 septembre, le tirage de l'EuroMillions pourrait bien faire gagner 190 millions d'euros à un chanceux. Une telle somme peut donner envie à de nouvelles personnes de se lancer dans ce jeu d'argent.

Un tirage exceptionnel de l’EuroMillions aura lieu ce mardi 24 septembre dans la soirée. À la clé, 190 millions d’euros à gagner. De quoi motiver de nouveaux joueurs, et créer des addictions ?

Ce mardi 24 septembre aura lieu un tirage exceptionnel de l’EuroMillions. À la clé, si un chanceux tire les bons numéros, 190 millions d’euros, soit le gain le plus haut qu’il est possible de remporter avec ce jeu. Une telle somme donne forcément envie de tenter sa chance, même à ceux qui n’en ont pas l’habitude.

D’ailleurs, la Française des Jeux se porte bien. Entre 2007 et 2017, les mises enregistrées par la société ont augmenté de plus de 62%, en passant de 9,3 à 15,1 milliards d’euros. De l’argent qui atterrit en grande partie dans les poches de l’Etat, détenteur à 72% de la société de jeux.

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Les jeux de grattage ont la cote

Si les paris sportifs ont progressé depuis la Coupe du monde de football de 2018, les jeux de loterie restent la principale activité de la FDJ. Ils recoupent les jeux de tirage (comme le loto ou l’EuroMillions) et les jeux de grattage. Ces derniers attirent d’ailleurs de plus en plus de monde. Ils représentaient à eux seuls 49,2% des mises faites auprès de la Française des jeux en 2017. Quant aux jeux de tirages, ils sont passés de 58,9% des activités de la FDJ en 2007 à 34,2% en 2017.

Risque “minime” de développer une addiction à l’EuroMillions

D’après la dernière enquête sur les pratiques des jeux d’argent chez les Français, qui remonte à 2014, le nombre de joueurs à risque a augmenté. Un million de personnes seraient considérées comme “à risque modéré” et 200 000 font face à un “risque excessif”.

Si vous vous décidez à miser pour la première fois à l’EuroMillions, le danger de développer une addiction est néanmoins minime selon la psychologue Armelle Achour, directrice de SOS Joueurs. Car les jeux de type loto ne sont pas vraiment propices à l’addiction. Les tirages sont espacés et la seule action possible est celle de choisir des chiffres.

À l’inverse, les jeux rapides, comme les machines à sous, “sont très addictogènes”. Ils sont suivis de près par le grattage, car “les joueurs ont le sentiment d’avoir beaucoup de possibilités d’action, d’être actifs”, nous précise la spécialiste.

Une lutte contre l’addiction compliquée

La lutte contre l’addiction aux jeux est difficile à mener, notamment autour des jeux de grattages, car il n’existe pas de mesures d’interdiction, contrairement aux paris en ligne ou aux casinos.

“Il faut avoir conscience de son addiction, on ne peut que proposer un système d’accompagnement, qui passe par des thérapies de groupe, comportementales ou des psychothérapies brèves”, nous précise la directrice de SOS Joueurs. La France ne propose, en revanche, pas d’hospitalisation, mais “des centres qui accompagnent les joueurs”.

Si l’Etat perçoit une partie de l’argent gagné par la FDJ, aucune étude française ne précise pour l’instant le coût pour la société de la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent.

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