Euro 2024: France, Angleterre, Portugal… quels favoris se dégagent à 100 jours du début de la compétition

Euro 2024: France, Angleterre, Portugal… quels favoris se dégagent à 100 jours du début de la compétition

L'Euro 2024 en Allemagne débute dans 100 jours avec le match d'ouverture entre le pays hôte et l'Ecosse, le 14 juin 2024. Favoris, outsiders, équipe en méforme, tour d'horizon du tableau de la compétition qui sera complété le 26 mars prochain avec les trois derniers billets attribués en barrages.

Un trio de favoris: France, Angleterre, Portugal

A 100 jours du match d’ouverture, un trio de favoris semble se dégager avec la France en tête. Derniers finalistes de la Coupe du monde, les Bleus ont signé un parcours quasiment sans-faute lors des qualifications (sept victoires, un nul). Ils retrouveront l’Euro avec un fort goût de revanche trois ans après l’élimination dès les huitièmes de finale face à la Suisse (3-3, 5 t.a.b. 4) alors qu’ils étaient présentés comme les grands favoris avec le retour de Karim Benzema en sélection. Mais rien ne s’était déroulé comme prévu. En Allemagne cet été, les coéquipiers de Kylian Mbappé devront d’abord sortir d’un groupe corsé (Pays-Bas, Autriche, un qualifié) avant de penser à décrocher un troisième Euro dans son histoire.

L’Angleterre nourrit, elle aussi, une certaine vexation après avoir échoué en finale de l’Euro à domicile face à l’Italie (1-1, 3 t.a.b. 2) en 2021. Portés par leur génération dorée (Bukayo Saka, Jude Bellingham, Phil Foden, Declan Rice) et leur gâchette Harry Kane, les Anglais affichent de grosses prétentions alimentées par leur défaite face à la France en quarts de finale de la dernière Coupe du monde.

Auteur d’un sans-faute en qualifications (10 victoires en 10 matchs), le Portugal a aussi de sérieux atouts à faire valoir. Derrière Cristiano Ronaldo, les talents abondent dans l’équipe de Roberto Martinez portée par Bernardo Silva, Bruno Fernandes, Joao Felix ou Ruben Dias.

Belgique, Italie et Espagne en outsiders

Vainqueur surprise en 2021, l’Italie figure de nouveau dans la caste des outsiders. Privés de Mondial 2022, les Italiens ont encore tremblé jusqu’au dernier match (0-0 en Ukraine) pour valider leur billet pour l’Euro. Avant cela, ils s’étaient offerts un psychodrame avec l’annonce du départ de leur sélectionneur Roberto Mancini (qui avait mené la Nazionale au titre) pour rejoindre l’Arabie saoudite. Luciano Spalletti, qui lui a succédé sur le banc, tentera un nouvel exploit même si l’entrée en matière s’annonce corsée (dans le même groupe que l’Espagne, la Croatie et l’Albanie).

La Belgique fait, elle, sa mue après le fiasco du dernier Mondial (élimination dès la phase de groupe). Plusieurs joueurs ont pris leur retraite internationale (Hazard, Alderweireld, Witsel) et un nouveau sélectionneur est arrivé, l’Italo-allemand Domenico Tedesco. Ce dernier a rajeuni l’équipe, toujours articulée autour de Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku, mais pas Thibaut Courtois, fâché avec l’entraîneur. L’alchimie a pris lors des qualifications (six victoires, deux nuls).

L’Espagne a aussi remonté la pente après son élimination en 8es de finale de la Coupe du monde face au Maroc (0-0, 3 t.a.b.). La Roja a remporté la Ligue des nations en juin 2023 avant de se qualifier sans trop trembler pour l’Euro. Un temps menacé quelques mois après sa nomination, le sélectionneur Luis de la Fuente a finalement conforté sa place sur le banc au point d’être récemment prolongé. La Croatie, finaliste de la dernière Ligue des nations, le Danemark, qui s’impose comme une valeur sure en Europe ces dernières années, la Turquie, sortie première de son groupe de qualifications devant la Croatie et le pays de Galles, et même la Hongrie, auront leur mot à dire.

Quid de l’Allemagne, pays hôte et malade?

L’inquiétude accompagne l’Allemagne à quelques mois de son Euro. Les coéquipiers d’Ikay Gündogan sont en méforme depuis de nombreux mois entre l’élimination dès la phase de poule de la Coupe du monde 2022 et une série de cinq matchs sans victoire entre mars et septembre dernier. Cela avait conduit la Fédération à licencier un sélectionneur, Hansi Flick, pour la première fois de son histoire. Malgré un sursaut contre la France (2-1, amical) sous les ordres de l’intérimaire Rüdi Völler et un autre succès contre les Etats-Unis pour la première du nouveau sélectionneur Julian Nagelsmann, un mois plus tard, l’optimisme n’est pas franchement réapparu. Les Allemands restent sur trois matchs de rang sans victoire qu’ils espèrent arrêter en France en amical, le 23 mars prochain.

Article original publié sur RMC Sport