Euro 2024: comment battre ses amis et collègues aux concours de pronostics?

C’est la rencontre insolite de ce début d’été. Celle entre une petite chèvre, bien connue des amateurs du jeu de fantasy football Mon Petit Gazon (MPG), et un public nettement moins aguerri. Avec le début de l’Euro 2024, dont le coup d’envoi est donné ce vendredi 14 juin, les différents concours de pronostics à l'image de l’application Mon Petit Prono (MPP) sont de retour sur le devant de la scène.

Ce mardi 11 juin, Mon Petit Prono, téléchargé par 1,8 million de personnes à l’occasion de la Coupe du monde 2022, a pris la première place du classement des applications gratuites sur l’App Store (Apple) et Google Play (Android). Au total, l’équipe de MPP s’attend à passer la barre du million d’inscrits au début de l’Euro et espère atteindre les deux millions deux ou trois jours plus tard.

• Pour les moins connaisseurs, faire confiance à son instinct

Parmi ces inscrits, de très nombreuses personnes ne sont pas spécialement passionnées de football. Mais elles se sont laissées prendre au jeu, motivées par un collègue, un neveu ou un vieil ami d’enfance.

Si vous avez déjà participé à ces concours de pronostics, la réussite insolente d’un novice incapable de citer le moindre joueur de la sélection anglaise vous a sûrement déjà irrité, vous le fin connaisseur prêt à débattre pendant des heures de l’animation offensive de Gareth Southgate. Mais c’est pourtant ce qui en fait le charme: n’importe qui peut participer… et bien figurer.

"La clé, c’est de faire confiance à son instinct", résume Julien Brunon, community manager de Mon Petit Prono.

Une stratégie appliquée par Steven, meilleur pronostiqueur de toute l’application pendant presque une semaine lors de la Coupe du monde 2022. Celui qui se qualifiait lui-même de "gros footix" avait trouvé le score exact des matchs Argentine-Arabie saoudite (victoire 2-1 des Saoudiens) et Japon-Allemagne (victoire 2-1 du Japon), deux énormes surprises. "En vrai, zéro stratégie. Je fais mes pronostics deux minutes avant chaque match. (...) L’Arabie saoudite? Je trouvais que la victoire de l’Argentine ne rapportait pas assez, alors j’ai tenté. Pour le Japon? J’adore ce pays." Un flair à toute épreuve.

Toujours dans cette optique de faire confiance à son instinct, l’équipe de MPP préconise de ne jamais modifier son pronostic au dernier moment. "Il faut surtout éviter de changer d’avis à deux minutes du coup d’envoi. La règle, c’est de faire confiance à sa première impression."

"Il ne faut surtout pas changer son premier choix pour ne pas avoir l’éternel regret du 'ah mais j’avais mis ça au début, pourquoi j’ai changé?!'", avance Julien Brunon.

Cette règle s’applique même - et surtout - quand vos collègues tentent de vous dissuader de parier sur une équipe. Le community manager de MPP se souvient par exemple d’un utilisateur qui avait lui aussi pronostiqué l’Arabie saoudite contre l’Argentine en 2022. Au bureau, tout le monde lui disait qu’il faisait n’importe quoi et qu’un tel scénario était tout bonnement impossible. Résultat, il a touché le jackpot au niveau des points et pris une avance que certains n’ont jamais réussi à rattraper.

D’autant que tenter des coups est également une stratégie payante. Avec le jeu des cotes (miser sur une "petite" équipe rapporte plus de points), parier sur des surprises permet de se démarquer et faire de grosses différences au classement. "Une gagnante nous racontait par exemple qu’elle demandait à ses collègues sur quelle équipe ils pariaient… pour miser l’inverse", assure le community manager de MPP.

• Pour les connaisseurs, mettre le cerveau sur pause

Dans cette jungle, jonchée de non-initiés à la réussite insolente, difficile pour les passionnés de football de se frayer un chemin vers la victoire. Pour eux, l’une des clefs est de parvenir à mettre leurs connaissances de côté afin de ne pas sur-analyser chaque match. Là encore, le but est de faire confiance à son instinct plutôt que de sur-interpréter les statistiques dans une vaine tentative de déjouer les pièges d’une science inexacte.

"Ce n’est pas du tout comme un championnat où il y a 38 journées et où on peut assister à des dynamiques", avance Julien Brunon.

"Il n’y a pas trop de vérités sur une compétition comme l’Euro, où la phase de poule dure trois rencontres avant des matchs à élimination directe. Sur 90 minutes, tout peut arriver. On l’a par exemple vu avec la finale de Ligue des champions, où le Borussia Dortmund était proche de déjouer les pronostics en renversant le Real Madrid."

En clair, les fins connaisseurs de foot sont invités à ne pas trop réfléchir. Nombre de clean-sheets, efficacité face au bloc bas, capacité à se sortir d’une équipe qui presse haut… dans une compétition comme l’Euro, toutes les vérités du moment peuvent voler en éclat.

"Le seul facteur auquel je crois, c’est la loi des séries ou celle des bêtes noires, comme par exemple le fait qu’une équipe n’arrive jamais à battre tel ou tel adversaire", glisse Julien Brunon. Une stratégie imparable? Pas si l’on sait que toute série est vouée à s’arrêter un jour. "C’est vrai", admet le community manager de MPP. "C’est d’ailleurs pour ça que j’ai pronostiqué une victoire finale de l’Angleterre", sourit-il, en référence au fait que les Three Lions, parmi les grands favoris de la compétition, sont sevrés de titres internationaux depuis... 1966.

Article original publié sur RMC Sport