Etats-Unis : Trump tient un meeting en salle et provoque la colère des autorités locales

Le président Donald Trump en meeting dans la vile d'Henderson (Nevada) aux Etats-Unis. - Ethan Miller/Getty Images
Le président Donald Trump en meeting dans la vile d'Henderson (Nevada) aux Etats-Unis. - Ethan Miller/Getty Images

Le dispositif mis en place pour la venue de Donald Trump dans une commune du Nevada a suscité la colère des autorités locales. Selon elles, le meeting ne respectait pas les mesures sanitaires.

Le président américain Donald Trump a tenu dimanche son premier meeting entièrement en intérieur depuis des mois à Henderson, dans le Nevada. Ce rassemblement a indigné les autorités locales qui ont rappelé que les événements rassemblant plus de 50 personnes ne sont toujours pas autorisés à cause de l'épidémie de coronavirus. Elles avaient averti que cet événement en intérieur pouvait enfreindre cette règle.

"La ville de Henderson a fait parvenir une lettre formelle et un avertissement verbal à l'organisateur de l'événement expliquant que l'événement, tel qu'il était programmé, violait directement les directives d'urgence liées au Covid-19 du gouverneur", a déclaré la porte-parole de la ville Kathleen Richards, dans un communiqué.

Un bilan positif selon Donald Trump

Donald Trump a profité de ce meeting dans la banlieue de Las Vegas pour se féliciter de sa propre gestion de la pandémie, qui a tué près de 195.000 Américains, le bilan le plus élevé au monde.

"Nous avons fait un travail incroyable, nous n'obtenons absolument aucune reconnaissance pour le travail que nous avons fait", a dit Donald Trump à la foule réunie, ajoutant que son leadership a "sauvé des millions de vies".

"Des actions irréfléchies et égoïstes ", selon le gouverneur du Nevada

Le gouverneur de l'Etat, Steve Sisolak, a écrit sur Twitter que "ce soir, le Président Donald Trump mène des actions irréfléchies et égoïstes, qui mettent d'innombrables vies en danger ici au Nevada".

"Il semblerait que le Président ait oublié que son pays est encore en plein milieu d'une pandémie mondiale", a-t-il ajouté.

Donald Trump a de son côté accusé Steve Sisolak, un démocrate, d'être un "amateur en politique" et a exhorté la foule à "dire à votre gouverneur d'ouvrir votre Etat".

Masques, prises de température

La pandémie a privé la campagne présidentielle américaine de son flot habituel de meetings, mais à moins de deux mois du scrutin, Donald Trump et son rival démocrate Joe Biden ont accéléré le rythme de leurs apparitions. L'équipe de campagne du président sortant a fait savoir que des prises de température seraient faites à l'entrée du meeting et que des masques seraient remis aux participants, encouragés à les porter.

"Si vous pouvez rejoindre des dizaines de milliers de personnes manifestant dans les rues, jouer dans un casino ou brûler des petits commerces lors d'émeutes, vous pouvez vous réunir pacifiquement selon le 1er amendement pour écouter le président des Etats-Unis", a déclaré à des journalistes le directeur de la communication de la campagne de Donald Trump, Tim Murtaugh.

Un premier écart à Tulsa

En juin, Donald Trump avait déjà été lourdement critiqué après avoir tenu à Tulsa, dans l'Oklahoma, un meeting en salle, plus tard soupçonné d'avoir été à l'origine d'un pic de cas de Covid-19. La plupart des participants n'avaient pas respecté les consignes de distanciation et refusaient de porter des masques.

Les cas de coronavirus à Tulsa avaient largement augmenté dans les semaines suivant ce meeting, les autorités sanitaires locales précisant qu'il était "plus que probable" que des grands rassemblements y aient contribué.

Article original publié sur BFMTV.com

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