Les Etats-Unis vers l'Internet à deux vitesses

Manifestation pour la neutralité du Net («Gardons un Internet libre»), à Washington, en 2014.

Comme attendu, l'autorité américaine de régulation des télécoms a précisé les contours de son offensive contre la «neutralité du Net». Seule une obligation de transparence sur leurs pratiques s'imposerait aux opérateurs.

La feuille de route est désormais sur la table. Comme annoncé mardi matin par plusieurs médias dont le New York Times, la Federal Communications Commission (FCC), l’autorité américaine de régulation des télécommunications, a précisé dans la journée les contours de son offensive contre la «neutralité du Net» – à savoir le principe de non-discrimination des flux de données, qui garantit aux internautes une égalité d’accès aux contenus en ligne quel que soit leur fournisseur d’accès à Internet (FAI). Le républicain Ajit Pai, nommé président de la FCC par Donald Trump en janvier, s’est pour l’occasion fendu d’une tribune dans le Wall Street Journal, intitulée «Comment la FCC peut sauver l’Internet ouvert».

A lire aussi Aux Etats-Unis, la «neutralité du Net» sur la sellette

Tout est évidemment affaire de point de vue, et les partisans de la neutralité du Net – des associations de défense des libertés, comme l’American Civil Liberties Union (ACLU) ou l’Electronic Frontier Foundation (EFF), et un très grand nombre d’acteurs du numérique, d’Amazon à Spotify en passant par Facebook et Netflix – se seront sans doute étranglés à la lecture de ce titre. En 2015, à l’issue d’âpres débats, la FCC (alors à majorité démocrate) avait fait entrer l’accès à l’Internet haut débit dans la catégorie des services d’utilité publique, au même titre que le téléphone ou l’électricité. Et édicté de nouvelles règles interdisant aux opérateurs télécoms de bloquer l’accès à des contenus légaux, de ralentir le débit en fonction du type de contenu et de mettre en place des «voies rapides» surfacturées. Autant de mesures qu’Ajit Pai accuse d’avoir corseté les FAI et provoqué une chute des investissements – une étude menée par l’association Free Press, publiée en mai dernier, (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Saad Hariri suspend sa démission après son retour à Beyrouth
L’opposition syrienne sous pression à Ryad, des compromis attendus
Mladic: la communauté internationale salue une victoire pour la justice
Syrie: Poutine, Erdogan et Rohani d’accord pour réunir régime et opposition à Sotchi
De retour à Beyrouth, Hariri acclamé en fils prodigue par ses partisans