États-Unis : une affaire de meurtre élucidée 51 ans après grâce à un mégot de cigarette

Un meurtrier identifié 51 ans après, grâce à un mégot (Photo : Getty Images/iStockphoto)

L'évolution des technologies d'identification par ADN ont permis à la police de retrouver enfin le meurtrier de Rita Curran, sauvagement tuée en 1971 dans un appartement de la ville de Burlington.

Il aura fallu attendre un demi-siècle pour que cette "cold case" soit enfin élucidée. Près de 52 ans après le décès de Rita Curran, violemment tuée le 19 juillet 1971 à Burlington (États-Unis), la police a enfin établi avec certitude l'identité du meurtrier de la jeune femme.

Plusieurs indices, mais pas de piste solide

Comme le raconte USA Today, la victime, âgée de 24 ans au moment du drame, était une enseignante qui venait de s'installer dans un immeuble d'une petite ville du Vermont. Après que ses colocataires l'avaient retrouvée morte à l'intérieur du logement, l'autopsie avait révélé que la jeune femme avait été "étranglée, battue et agressée sexuellement".

Malgré plusieurs indices relevés sur place, les forces de l'ordre ont ensuite échoué pendant de nombreuses années à retrouver la trace du tueur. L'affaire a ainsi fini par être classée, mais en 2019, le département de police de Burlington a décidé de rouvrir le dossier dans l'intention d'étudier certaines pièces à conviction avec les méthodes modernes d'analyse scientifique.

L'ADN retrouvée sur le mégot appartenait à un voisin

Les experts de la police locale se sont notamment penchés sur un mégot de cigarette qui avait été retrouvé à proximité du corps de la jeune femme sur les lieux du crime et ont réussi à y trouver des traces d'ADN appartenant à un homme. Les enquêteurs ont ensuite comparé cette signature ADN avec celles des 13 suspects principaux identifiés par la police, mais aussi avec les échantillons figurant dans la base de données nationale des criminels. Toutefois, aucune correspondance n'a pu être trouvée.

Loin de renoncer, les enquêteurs ont alors élargi encore leur périmètre de recherche, en incluant notamment les archives généalogiques disponibles, et ont fini par identifier cet ADN comme étant celui d'un certain William DeRoos, qui habitait le même immeuble que Rita Curran à l'époque du meurtre et qui avait un temps été considéré comme un suspect par la police. D'autres traces ADN retrouvées sur le manteau de la défunte ont ensuite confirmé l'implication de ce suspect.

Le meurtrier décédé en 1986

Interrogé par la police à l'époque, l'individu avait fermement nié être impliqué dans cette affaire et les enquêteurs n'avaient pas trouvé de preuve suffisante pour l'incriminer. Quelques semaines après le meurtre cependant, William DeRoos avait subitement quitté sa femme et s'était envolé pour la Thaïlande pour y devenir moine.

Revenu aux États-Unis en 1974, il s'était installé en Californie avec une autre femme. Fox News précise que l'individu était ensuite décédé d'une overdose dans une chambre d'hôtel en 1986. Plus de 36 ans après sa mort et plus de 51 ans après les faits, William DeRoos a finalement été reconnu coupable du meurtre de Rita Curran par la justice américaine.

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