Etat d'urgence : le patron d'un restaurant raconte sa perquisition musclée

Des forces de police déployées à Saint-Denis, le 18 novembre. Depuis l’instauration de l’état d’urgence, 1 072 perquisitions administratives ont été menées en France.

Une quarantaine de policiers ont débarqué samedi soir au Pepper Grill, un établissement de Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val-d'Oise. Aucune interpellation ni saisie n'a eu lieu.

Son restaurant a ouvert il y a deux ans, à Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val-d’Oise. Un restaurant qui sert de la nourriture hallal, «parce que je suis musulman», dit le propriétaire, Ivan Agac, 28 ans. «Mais on n’indique pas "hallal" sur la vitrine : nous voulons faire asseoir des gens de toutes les cultures et c’est un succès, nous avons une clientèle métissée.»

Samedi soir, dans le cadre de la procédure de l’état d’urgence, la police a mené une perquisition administrative dans son établissement, le Pepper Grill, avenue du général Leclerc. Ivan Agac raconte à Libération : «Il était 20h30. Une soixantaine de personnes étaient en train de manger, il y avait des enfants. La police a fait irruption : environ 40 policiers, protégés par des boucliers et armés pour certains de fusils à pompes. Ils commencent par sécuriser les lieux, sortent les cuisiniers du sous-sol, les amènent à l’étage où se trouve la salle du restaurant. Ils leur demandent de s’asseoir, de garder les mains en évidence sur la table et de ne pas toucher leur téléphone. Un client, qui mangeait, est obligé de reposer sa fourchette !»

Toujours selon son récit, les policiers montrent au directeur une autorisation de perquisition, signée de la main du préfet du Val-d’Oise, Yannick Blanc. Le document évoque «des raisons sérieuses de penser que des personnes, armes ou objets liés à des activités terroristes» se trouvent dans le restaurant ou les parties communes de l’immeuble.

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Après avoir fouillé en vain le sous-sol, les enquêteurs emmènent le directeur à la caisse puis dans son bureau. Ils parcourent ses classeurs, «les jettent par terre» mais ne placent rien sous scellé. Dans leur progression, les forces de l’ordre ont enfoncé trois portes : «Je (...)

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