Etat d'urgence: les parlementaires et Cazeneuve font un premier point jeudi

Etat d'urgence: les parlementaires et Cazeneuve font un premier point jeudi

Cette réunion au ministère de l'Intérieur, qui sera hebdomadaire, doit permettre au Parlement de contrôler l'application de ce régime d'exception.

C’était l’une des nouveautés qui a convaincu nombre de députés de gauche de voter le «toilettage» de la loi sur l’état d’urgence, malgré certains durcissements du texte de 1955. Le rapporteur (PS) Jean-Jacques Urvoas avait introduit dans la nouvelle formule de la loi l’instauration d’un contrôle parlementaire de ce régime d’exception.

Alors que l’état d’urgence est prorogé jeudi pour trois mois, ce contrôle doit se concrétiser jeudi matin, avec un premier rendez-vous entre les parlementaires et Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur. Parmi les députés, chaque groupe politique sera représenté: selon nos informations, Pascal Popelin (PS), Marie-George Buffet (Front de gauche), Barbara Pompili (EE-LV), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Eric Ciotti et Guillaume Larrivé (Les Républicains) sont notamment attendus. Les président et vice-président de la Commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas (PS) et Jean-Frédéric Poisson (LR) se joindront à eux.

La réunion vise à faire un premier point sur les mesures d’investigation et de sécurité permises en particulier aux préfets, sans en passer par le juge. Mais aussi de voir avec les parlementaires la façon dont ils peuvent surveiller la mise en œuvre de l’état d’urgence. Une réunion de suivi hebdomadaire est d’ores et déjà actée, organisée alternativement à Matignon et à Beauvau. «On souhaite à cette occasion qu’on nous remette un rapport précis sur le nombre de perquisitions et leur objet, les manifestations qui sont interdites, qui assigne à résidence qui et pourquoi», énumère le député communiste André Chassaigne.

«On ne veut aucune bavure, aucun excès de zèle»

A gauche, en particulier, on craint que sous couvert d’état d’urgence, on en profite pour perquisitionner ou interpeller dans des affaires totalement hors du champ terroriste. Avec d’autres députés du groupe Front (...)

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