Etalons, pur-sang, cracks : un business florissant

Près de 2,5 millions d’euros pour une pouliche. La vente aux enchères de l’année s’est déroulée à Deauville, fin août. Ni tableaux de maître ni bijoux d’impératrice, non, des yearlings. De jeunes pur-sang d’un an révolu « conçus via la monte naturelle », pas par insémination ni par transfert d’embryons. Ils sont censés gagner des courses, mais surtout engendrer des spécimens performants (au trot, au galop ou à l’obstacle) qui feront gagner des dizaines ou centaines de milliers ­d’euros à leur propriétaire, chaque fois qu’ils seront classés parmi les cinq premiers. Ils scelleront une réputation. Une fierté.

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La fameuse pouliche qui a enflammé les portefeuilles est une jeune jument de course, une championne à la prestigieuse lignée : elle est la fille de Dubawi et de Frida la Blonde, et la sœur de Bucanero Fuerte et de Wooded. Vous ne connaissez pas ces grands noms du sabot ? Ce sont les Neymar, les Mbappé des champs de courses. Oui, il n’y a pas que les footballeurs dont la tête est mise à prix. Ce joyau très convoité appartenait à Maurice Lagasse et au haras normand d’Étreham, éleveurs et vendeurs.

L’heureux nouveau propriétaire vient de Bahreïn et il s’y connaît en arbre généalogique équin. C’est aussi pointu que dans les grandes familles aristocratiques. Sauf que, avec les chevaux, pas de fils caché. Les saillies sont surveillées comme « la princesse captive ». Guettées, photograp...


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