Et si 35 ans ne signait pas nécessairement la fin de la fertilité ?

Portrait of confident pregnant businesswoman standing by window in modern office

Une étude s'élève contre l'âge limite de la fertilité des femmes fixé à 35 ans. Une statistique basée sur des données des années... 1700.

On entend souvent que 35 ans marquerait la fin de la fertilité. Peut-être que cet âge pourrait être repoussé et remis en perspective. Le 10 avril dernier, le Guardian a mis en ligne un article consacré à cet âge couperet décidé il y a bien longtemps. Le journal cite une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association. Et, bonne nouvelle, les auteurs assurent que nous aurions en réalité… deux ans de plus pour faire des enfants.

En effet, les chercheurs rapportent que la durée pendant laquelle les femmes peuvent procréer a augmenté ces dernières années. En effet, les données utilisées pour la limite de 35 ans datent des années 1700. Des statistiques élaborées alors que l’espérance de vie était alors de 30 ans. Depuis, aux Etats-Unis, les années de procréations des femmes sont passées de 35 ans à 37,1 ans. L'étude a examiné les tendances sur 60 ans de la durée de vie reproductive et a constaté que la moyenne de la ménopause avait augmenté, tandis que la moyenne de la première période avait diminué.

VIDÉO - Déclic - Rebecca : "Mon déclic à moi a été d'avorter deux fois"

Et les hommes ?

Si, avec le temps, la qualité des œufs diminue, l'obsession actuelle de l'âge de 35 ans comme seuil de fertilité est actuellement dépassée et ne représente pas une vérité scientifique. En 2004, une précédente étude avait dévoilé qu’en ayant des relations sexuelles deux fois par semaine, 78% des femmes entre 35 et 40 étaient parvenues à concevoir un enfant dans l’année contre 84% des femmes de 20 à 34 ans.

The Guardian s’élève également contre la pression de l’âge imposée aux femmes mais à laquelle les hommes échappent totalement. Il semble toujours y avoir une idée répandue selon laquelle ces derniers n'ont pas d'horloge biologique et peuvent devenir papa à tout âge. Cependant, comme le rappelle le journal, la qualité du sperme diminue aussi à mesure que les hommes vieillissent. Ainsi, des études ont montré que les bébés nés de pères plus âgés présentent une probabilité accrue de problèmes de santé, de problèmes psychiatriques et de troubles cognitifs.

Ce contenu pourrait également vous intéresser :