Estrosi : « L'islamo-fascisme est un virus qui peut devenir pandémie »

Christian Estrosi, maire de Nice.
Christian Estrosi, maire de Nice.

Bien avant que sa ville soit à jamais meurtrie par le terrorisme islamiste, le 14 juillet 2016, le maire (LR) de Nice Christian Estrosi avait alerté sur la propagation du radicalisme au sein de la société française. Il fut l'un des premiers à nommer l'ennemi, comme il est convenu de faire maintenant, en parlant d'une « troisième guerre mondiale » et des « cinquièmes colonnes islamistes ». Pour ces propos tragiquement prémonitoires, il fut brocardé et conspué. Après la décapitation de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, alors que tout le monde désormais presse le pouvoir d'agir, Christian Estrosi propose dans cet entretien au Point des mesures pragmatiques pour lutter contre l'islamo-fascisme.

Le Point : Vous avez été parmi les premiers à dénoncer la radicalisation islamiste. On se souvient de vos paroles sur « la cinquième colonne », en 2015, qui vous avait valu une mise au bûcher médiatique. Après le drame de Conflans, que préconisez-vous ?

Christian Estrosi : On ne peut plus se contenter d'hommages et de simples dénonciations. Il faut des actes ! Des opérations de police ont eu lieu dans des milieux islamistes et des personnes ont été identifiées comme ayant apporté un soutien à ce terroriste de Conflans qui s'est livré au pire des actes de barbarie à l'égard de cet enseignant pour lequel je partage, avec l'ensemble des Français, la plus grande des peines : leur place est en prison ! Le gouvernement a annoncé l'intention de dissoudre plusieurs associat [...] Lire la suite