Large vainqueur dans les Hauts-de-France, Bertrand se tourne vers l'Elysée

Le président sortant des Hauts-de-France est confortablement réélu à l'issue d'un second tour triangulaire. Dans son discours de victoire, il s'est ostensiblement projeté vers sa candidature à la présidentielle.

Les électeurs des Hauts-de-France ont été peu nombreux à se déplacer, mais la victoire de Xavier Bertrand n'en est pas moins nette : avec 52,4% des voix au terme du second tour, le sortant de droite est nettement réélu à la tête de la région qu'il dirige depuis 2015. Seuls 32,8% des électeurs inscrits auraient pris par au vote, selon cette estimation.

Face à Xavier Bertrand, le Rassemblement national cale. Avec 25,65% des voix, la liste de Sébastien Chenu dépasse à peine son socle de premier tour (24%). Même constat pour la gauche, unie dès le premier tour derrière l'écologiste Karima Delli, qui obtient 22% des voix. Mais en se maintenant au second tour alors qu'elle s'était effacée en 2015 pour barrer la route à Marine Le Pen, la gauche va retrouver des sièges au Conseil régional.

"Aller à la rencontre de tous les Français"

Xavier Bertrand, qui avait fait de sa victoire un préalable à sa candidature à l'élection présidentielle, a dès dimanche soir utilisé son score comme un tremplin. Son discours était bien celui d'un candidat à l'Elysée. «Ce soir, je veux m’adresser directement à cette France que l’on refuse de voir, que l’on refuse d’entendre et qui s’est abstenue ces deux dimanches», a-t-il lancé. «Ici, de cette région où l’on sait le prix de l’effort et du travail, c’est à vous, vous les silencieux, les invisibles, les oubliés que je m’adresse ici», a-t-il poursuivi. «Ce résultat me donne la force d’aller à la rencontre de tous les Français», a-t-il insisté. «Travail», «insécurité», «classes moyennes» et «catégories populaires» : Xavier Bertrand a déployé une rhétorique de droite plutôt classique. «Par delà la colère et les souffrances, il y a un chemin d’espoir (…) Ce chemin de l’espoir, il démarre maintenant,(...)


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