Essonne : un policier condamné pour viol s'évade après une arrestation pour violences conjugales
Toujours en fuite, le fonctionnaire suspendu serait activement recherché par les autorités judiciaires, qui ont transmis son signalement aux différents services.
Il a apparemment tenté de se soustraire à la justice qu'il avait promis de servir. Alors qu'il a fait l'objet en septembre 2023 d'une condamnation pour viol contre laquelle il a fait appel, un policier âgé de 45 ans a été arrêté il y a quelques jours à Juvisy (Essonne), pour des soupçons de violences conjugales. Il aurait ensuite profité d'un moment de flottement pour s'évader et est à ce jour toujours en fuite.
Condamné à dix ans de prison, libéré après deux mois
D'après les informations de Politis, confirmées par Actu 17, le fonctionnaire en question a été suspendu de son poste par la préfecture de police de Paris il y a quelques mois, à la suite de sa condamnation à 10 ans de prison pour des faits de viols et violences conjugales commis sur trois femmes, entre 2008 et 2014. Après avoir purgé deux mois de détention, le quadragénaire a toutefois été remis en liberté, sous contrôle judiciaire.
Interrogée à l'époque, en novembre 2023, par Le Parisien, l'une des victimes présumées du conjoint violent avait fait part de son incompréhension et de son angoisse à la suite de ce choix judiciaire : "Je suis révoltée par cette décision. Depuis qu’il est sorti, j’ai peur, mes proches ont peur pour moi."
Il se fait prescrire une "incompatibilité de garde à vue", puis s'évade
En fin de semaine dernière, l'individu a donc de nouveau été arrêté, encore une fois pour des faits de violences conjugales. À cette occasion, il s'est cependant vu délivrer une "incompatibilité de garde à vue" par un médecin qui a estimé que son état de santé ne lui permettait pas d'être enfermé en cellule. Dans la foulée, il aurait cependant réussi à "s’éclipser discrètement" de l'hôpital où il avait été examiné.
À la suite de ce gros couac, le parquet a ouvert une information judiciaire et lancé un mandat d'arrêt contre le fugitif, qui figure désormais au fichier des personnes recherchées. Politis précise que son signalement a été transmis à "tous les services de police d’Île-de-France", alors que les préfectures de Paris et de l'Essonne ont refusé de répondre aux questions de l'hebdomadaire.