Essentiels. Les salariés de John Deere rejoignent le mouvement de grève aux États-Unis

Après un an et demi de pandémie, de nombreux salariés américains font pression pour obtenir des augmentations à la hauteur des bénéfices de leurs entreprises, alors que les États-Unis vivent une pénurie de main-d’œuvre. Vendredi 15 octobre, les ouvriers du groupe John Deere, le roi du tracteur, ont entamé leur premier jour de grève depuis trente-cinq ans, raconte Quartz.

Dans la nuit du 14 au 15 octobre, les travailleurs des usines John Deere sont entrés en grève dans le Midwest américain, une première depuis trente-cinq ans pour le géant mondial du matériel agricole, souligne Quartz. Les syndicats de la marque aux tracteurs vert et jaune protestent contre un accord d’entreprise qui devait augmenter les salaires et les retraites des employés actuels tout en transformant le régime d’épargne-retraite des futures embauches.

L’année promet d’être “immensément rentable” pour la société, et les salariés estiment que les augmentations ne sont pas à la hauteur des bénéfices réalisés. John Deere s’attend à gagner environ 5 milliards d’euros, soit une hausse de 63 % par rapport au record atteint l’année précédente. La grève survient “au milieu d’une vague d’activisme des travailleurs dans les secteurs de la fabrication, de la santé et du divertissement aux États-Unis”, remarque le site d’information américain.

Augmentations inéquitables

L’accord rejeté par les travailleurs prévoyait des augmentations immédiates de 5 % ou 6 %, ainsi que des augmentations de 3 % pour 2023 et 2025, détaille Quartz. Des chiffres qui semblent “dérisoires” par rapport à la dernière augmentation salariale du PDG, John May. Ce dernier a touché près de 14 millions d’euros en 2020, soit une augmentation de 160 % par rapport à 2019.

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