Essai Volkswagen Tiguan TDI 150ch 4Motion

Le nouveau Tiguan se veut davantage SUV. Et grâce à sa plateforme MQB il en a les moyens.

Volkswagen Tiguan

Trois mois avant sa présentation officielle en avril prochain, Volkswagen a convié quelques privilégiés à découvrir en avant première son nouveau Tiguan en terres scandinaves. C’est donc à deux pas du cercle polaire, que nous avons pu prendre le volant du nouveau SUV compact de Wolfsburg sur des routes enneigées et verglacées et par des températures fortement négatives.

A l’évidence, le nouveau Volkswagen Tiguan ne veut dépayser personne. Ses volumes, son design, ses proportions rappellent en effet fortement la première génération lancée en 2007 puis restylée avec bonheur en 2011. Et c’est plutôt une bonne chose. La face avant est toutefois plus expressive, les surfaces vitrées se réduisent un petit peu, les lignes sont plus tendues. Cette seconde génération de Tiguan paraît ainsi encore plus dynamique et même un peu sportive.

En adoptant la plateforme MQB que partagent tous les plus récents modèles du groupe (VW Golf, Seat Leon, Skoda Octavia, Audi A3) le Tiguan s’est toutefois légèrement allongé (4,48 m soit +53mm de plus) et élargi un tantinet (+30mm). Son empattement progresse également de 77mm pour une meilleure habitabilité. Ce qui se remarque assez rapidement, avec des cotes en hausse notamment à l’arrière (toit, genoux), mais aussi en largeur aux coudes à toutes les places. Avec 615 litres, le volume de coffre gagne 145 litres. Pour ceux qui souhaitent encore davantage d’espace, une version rallongée capable d’accueillir jusqu’à sept personnes devrait aussi voir le jour. Elle sera dans un premier temps réservée aux marchés américain et asiatiques. Nous aurons droit en revanche assez rapidement à une inédite version « coupé », certainement dans la droite ligne du concept Active Concept présenté à Détroit, mais également à une version GTE hybride dont le prototype a été dévoilé dernier Salon de Francfort.

Volkswagen Tiguan
Volkswagen Tiguan

En terme de mensurations et de modularité, le Tiguan n’est plus très loin d’un vrai monospace. L’habitacle est presque aussi accueillant. Le tableau de bord est d’ailleurs repris d’un vrai monospace. C’est celui du nouveau Tiguan à peine modifiée pour l’occasion. Cossu, très bien fini et pas trop triste, il accueille un grand écran central tactile de belles dimensions (jusqu’à 8 pouces), et peut recevoir le combiné d’instrument TFT paramétrable (Active Info Display) ainsi que l’affichage tête haute en finitions supérieures. De manière générale la dotation est généreuse avec notamment un système de freinage d'urgence avec détection piéton, sept airbags et une alerte de maintien de file. En finitions supérieures viennent en complément les systèmes de feux de route automatique, le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance des panneaux et le détecteur d’angles morts.

Quatre essence et quatre diesel

Le Tiguan est proposé avec une belle offre moteur comprenant quatre diesel et autant d’essence, tous turbocompressés et dotés d’une injection directe dernier cri. Les blocs TSI sont proposés en versions 125, 150, 180 et 220ch tandis que les diesel TDI sont disponibles en variantes de 115, 150, 190 à 240ch. Plusieurs transmissions sont proposées : boîte manuelle six rapports ou DSG six vitesses au choix, et deux ou quatre roues motrices 4Motion pour les motorisations les plus puissantes. Ces versions 4Motion bénéficient d’une garde au sol relevée de 11mm pour l’occasion, soit 200mm au lieu de 189mm pour les simples tractions avant. Avec son coupleur multidisques Haldex qui distribue la puissance entre le train avant et arrière et le système XDS+/ESP qui répartit le couple entre les roues individuellement, il est bien difficile de prendre un Tiguan 4Motion en défaut. Les routes scandinaves couvertes de neige et par endroit verglacées ont pu être envisagées sereinement. Au volant du Tiguan équipé du seul diesel disponible lors du lancement, à savoir le TDI 150ch revisité, nous avons largement profité de cette redoutable adhérence. La très réactive boîte à double embrayage DSG7 fait facilement oublier une plage de puissance décalée vers le haut sur ce moteur, et lui permet de tirer sans peiner une masse pourtant généreuse (1.673kg). Grâce à l’antipatinage ASR/MSR la motricité est rarement prise en défaut même sur les fortes déclivités. La gestion électronique effectue un travail remarquable pour le plus grand bénéfice de l’équilibre et de la stabilité, notamment en courbe où nulle dérobade n’est à craindre. Le Tiguan reste pourtant agile, preuve de la régulation très fine de cette transmission intégrale. Réglable sur plusieurs modes, à la manière du Terrain Response de Land Rover, le système 4Motion permet d’ajuster la transmission de la puissance en fonction du terrain rencontré. Vous avez le choix entre quatre modes de conduite "neige", "route", "off-road" ou "Individual" avec des réglages personnalisables. Le mode "snow" s’est montré très efficace. Grâce à des passages de rapports adoucis et un anti-patinage sur ses gardes la motricité n’a jamais fait défaut.

Volkswagen Tiguan
Volkswagen Tiguan

Le Volkswagen sera d’abord lancé avec seulement deux motorisations TSI 180ch et TDI 150ch avec un tarif de départ pour ce dernier fixé à 32.150€ au minimum. Voilà qui situe le Tiguan de deuxième génération un peu au dessus du Renault Kadjar et désormais pas trop loin du très Premium BMW X1. Fort heureusement l’offre devrait rapidement s’élargir avec par exemple une version deux roues motrices 1.4 TSI de 125ch qui s’affichera pas loin des 25.000€.

 

 

Dimensions (Lxlxh) : 4.48 x 1.839 x 1.643 m

Poids : 1.673 kg

Puissance : 150 ch entre 3.500 à 4.000 tr/mn

Couple : 340 Nm de 1.750 à 3.000 tr/mn

Accélérations de 0 à 100 km/h : 9,3 secondes

Vitesse maximum : 200 km/h

Consommation : 5,6 l/100 km

Émissions de CO2 : 146 g/km

Prix : à partir de 32.150€