Essai Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D

La plus belle route du monde c’est celle qui n’existe pas…! Avec le Toyota Land Cruiser, cette affirmation prend tout son sens, surtout avec sa nouvelle motorisation 2.8 D-4D.

Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D

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Les vrais 4x4 non plus la cote et sont même encore régulièrement montrés du doigt. Pourtant ce sont des véhicules robustes, polyvalents, capables de rouler sur route, sur pistes mais aussi en dehors de toutes infrastructures. Pour rappel, rien que pour nos infrastructures routières on consomme chaque année en France près de 4 millions de tonnes de bitume, un produit rappelons-le considéré comme un cancérigène (catégorie 2B) pour les professionnels de l’asphaltage routier mais pas seulement. En tout cas, si il n’y avait plus de routes ou d’autoroutes, le nouveau Toyota Land Cruiser ne serait pas gêné plus que ça. D’autant qu’il vient de recevoir une nouvelle motorisation qui lui va comme un gant.

 

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Même si le nom générique « Land Cruiser » peut se targuer d’une histoire vieille de 60 ans, la version actuelle date de 2003. Profondément remanié en 2009, le Land Cruiser reçoit aujourd’hui une dernière évolution importante avec une nouvelle motorisation ainsi que des transmissions remaniés. Ce gros véhicule disponible en trois (4,33 m) et cinq portes (4,76) repose toujours sur un châssis échelle très costaud ainsi que sur des suspensions indépendantes à l’avant mais à essieu rigide à l’arrière. Une architecture mixte qui a fait ses preuves. Considéré comme relativement rustique, le vieux 3.0 D-4D de 190 ch laisse aujourd’hui la place à une toute nouvelle motorisation très étudiée. Ce quatre cylindres en ligne de 2.755 cm3 turbocompressé développe 177 ch à 3.400 tr/min, soit un perte de 13 ch par rapport à son prédécesseur. Il se rattrape en revanche question couple puisque celui-ci progresse de 7% avec une valeur de 450 Nm entre 1.600 et 2.400 tr/min (420 Nm pour le 3.0l). Toyota précise d’ailleurs que 370 Nm sont disponibles dès 1.200 tr/min. Intéressant en tout terrain ! Ce nouveau moteur se montre heureusement plus propre (190 g/km de CO2) grâce notamment à son pot catalytique SCR qui lui permet de satisfaire à la norme Euro 6. Ce moteur est associé au choix à une boîte manuelle six vitesses ou automatique six rapports pilotée électroniquement. Ce « vrai 4x4 » bénéficie également d’une boîte de transfert, pour les vitesses courtes, ainsi que d’un différentiel interpont variable Torsen. Il est blocable comme son camarade du train arrière.

 

Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D
Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D

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Le Land Cruiser n’est pas dépourvu de sophistication. Il possède ainsi un contrôle de motricité, une aide au démarrage en côte, une assistance en descente, un système de déconnexion des barres antiroulis avant et arrière pour le tout terrain exigeant, une suspension variable (AVS) mais aussi une suspension pneumatique sur le train postérieur pour rehausser l’arrière si nécessaire. Comme d’autres, le Land Cruiser a opté pour les aides à la conduite. Pour le tout terrain il bénéficie du MTS, qui gère différents paramètres (accélération, freinage, motricité) en fonction des terrains rencontrés. Il propose au choix cinq types de terrains : boue et sable, cailloux instables, terrain bosselé, cailloux et poussière, et rochers. Un système de gaz automatique réglable Crawl Control est également proposé.

 

Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D
Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D

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Fort de cette dotation high-tech, et d’une belle garde au sol (215 mm), le Toyota Land Cruiser s’est sort fort bien en tout terrain. Avec son système de suspension AVS il présente même un étonnant confort sur piste même relativement défoncée. Toujours très stable grâce à son empattement important (2.790 mm en cinq portes), il se montre particulièrement sûr et reposant sur longues distances. Une fois le différentiel central bloqué il est possible de rouler longtemps à bonne allure sur des pistes mal revêtues l’esprit très serein. Sa nouvelle motorisation très coupleuse et souple se montre également peu sonore, même en phase de relance. Sur route le bilan est tout aussi positif. Bien sûr le Land Cruiser n’est pas un véhicule agile, mais à part un peu de roulis que l’on peut atténuer avec le mode sport de la suspension adaptative, il n’y a grand chose à lui reprocher. D’autant que comme une berline traditionnelle il fait le plein d’aides à la conduite : sécurité précollision (PCS), ABS/EBD, aide au freinage d’urgence, contrôles de motricité et de stabilité, détecteur de véhicule en angle mort (BSM), et avertisseur de circulation à l’arrière. Sans oublier bien sûr ces dispositifs très utiles que sont le système de surveillance de la pression des pneus(TPWS), ou anti louvoiement de remorque.

 

Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D
Toyota Land Cruiser 2.8 D-4D

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Le Toyota Land Cruiser est proposé en variantes trois et cinq portes ainsi qu’en quatre niveaux d’équipement LeCap, Life, Légende et Lounge. Une version Lounge « Pack Techno » lui offrira le cas échéant un petit supplément de luxe (cuir, sièges électriques, etc). Les tarifs débutent en trois portes (LeCap) à 37.000€ (malus +6.500€) et s’établissent à 39.700€ (malus +6.500€) si vous rajoutez deux portes de plus. Pour une version 5 portes en finition Légende comptez 50.050€ (malus +6.500€).

 

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Prix : à partir de 37.000€ en trois portes (LeCap)

Puissance : 177 ch à 3.400 tr/min

Couple : 450 Nm entre 1.600 et 2.400 tr/min>

Vitesse maxi : 175 km/h

Accélération 0 à 100 km/h : en 12,1 secondes

Consommation : 7,4 litres (relevé 11,2 litres) aux 100 km

Angles utiles : d’attaque 32°, de fuite 25°, ventral 22° (5 portes)

 

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