Essai Mini Clubman Cooper D

> Mini vient se positionner sur le segment très concurrentiel des compactes où les Peugeot 308 et autres Volkswagen Golf règnent en maîtres. Comment ? Tout simplement en faisant grandir son petit break Clubman. La démarche est audacieuse mais finalement parfaitement réalisée. Cette Mini conserve heureusement ses proportions ainsi que ses caractéristiques stylistiques. On retrouve ainsi le toit flottant, cet avant si particulier, ou encore cette paire de portes arrières « Split Doors » qui s’ouvrent comme celles d’un vieux réfrigérateur. Mais la longueur totale augmente de 27 centimètres pour atteindre les 4,25 m. Pour faire bonne mesure et ne pas déstabiliser la ligne, la largeur s’accroit de son côté de 9 cm tandis que l’empattement gagne 10 cm. Au final le Clubman ressemble toujours à une mini, et ne dépaysera pas ceux qui ont apprécié l’ancien Clubman, mais devient réellement une plus grande voiture. Au côté de l’ancien la mutation saute au yeux !

Pensée pour être la seule voiture d’un foyer, et non plus une petite seconde voiture, le Clubman est devenu accueillant. Quatre adultes y prennent place aisément sans y être à l’étroit. La largeur aux épaules est suffisante, et l’espace aux genoux très correct à l’arrière grâce à de judicieux évidements dans les dossiers des sièges avant. Pour les bagages il y a ce qu’il faut avec 360 litres de volume (en comptant le double fond) qui peuvent atteindre 1 250 litres en rabattant le dossier de la banquette arrière (40/20/40). L’accès y est aisé grâce aux double portes à ouverture électrique : il suffit de passer le pied sous le pare-chocs ! La manœuvre est toutefois un peu lente et un brin compliquée. Dans l’habitacle tout change et tout est identique. Entendez par là que le tableau de bord est totalement nouveau, dixit Mini, mais que les habitués de la marque y retrouveront immédiatement leurs marques. Commandes, affichages, anneau lumineux à LED, etc. tout semble identique aux versions 3 et 5 portes, même si on relève une nouvelle commande de frein électrique sur la console centrale. La finition est en progrès ainsi que l’ergonomie.

La dotation très technologique du Mini Clubman se veut complète et très « up-to-date ». La liste est longue : affichage tête haute, régulateur de vitesse adaptatif, stationnement automatisé, écran 6,5 pouces avec système de navigation MINI Professional et info divertissement MINI Connected, télé services et appel d’urgence avec localisation automatique. S’y ajoutent les sièges à réglage électrique avec fonction mémoire pour le conducteur, la climatisation automatique bi-zone, les sièges chauffants, le toit ouvrant panoramique en verre à commande électrique, les rétroviseurs intérieurs et extérieurs à atténuation automatique ou le volant multifonctions.

=> Les aides à la conduite ne sont pas oubliées : alerte de collision et de présence de piétons avec fonction de freinage, assistant feux de route anti-éblouissement et lecture des panneaux de signalisation mais également le contrôle dynamique de la stabilité (DSC) avec contrôle de traction dynamique (DTC) et différentiel électronique (EDLC). Bref il y a de quoi se concocter une Mini Clubman à sa main mais attention beaucoup de ces équipements sont conditionnés par les versions, les packs ou la liste d’options.

Le Clubman est disponible en trois versions essence, 102, 136 et 192 ch et trois diesel 116, 150 et 190 ch. Ces moteurs sont disponibles selon les puissances avec des boîtes de vitesse six rapports, automatiques ou mécaniques, mais aussi avec une nouvelle et très perfectionnée boîte automatique Steptronic 8 vitesses. En version Cooper D 150 ch boîte mécanique 6 rapports le Clubman nous a semblé particulièrement équilibré, à la fois performant et économique à l’usage. Fort de ses 150 ch et 330 Nm de couple à 1.750 tr/min il s’est révélé comme un agréable compagnon au quotidien, aussi à l’aise en ville que sur route. Nerveux, elle abat le 0 à 100 km/h en seulement 8,6 secondes, rapide (212 km/h en vitesse de pointe), il consomme de plus assez peu de combustible fossile.

Même s’il est donné pour un très hypothétique 4,1 litres de consommation moyenne normalisé, il n’a heureusement pas dépassé les 6,2 litres en moyenne sur notre essai et sans être ménagé. Car ce nouveau Clubman n’a rien perdu de son caractère de petit « kart » si cher à la marque. Il aime être « piloté » de temps en temps, c’est évident. D’autant que le comportement se montre sain, la direction précise, tandis que le train arrière malgré cet empattement allongé ne demande qu’à enrouler. Le confort est correct et peut s’ajuster avec l’amortissement piloté. Mais la motricité est souvent prise en défaut, la faute à un train avant vite dépassé et qui cherche un peu sa route en phase d’accélération.

Notre version Clubman Cooper D de 150 ch est proposée à partir de 27.900€

• Puissance : 150 ch

• Consommation : 4,1 litres/100 kilomètres (6,2 l relevé lors de l’essai)

• Emissions CO2 : 109 g par km>

• Accélération 0 à 100 km/h : 8,6 secondes

• Vitesse maxi : 212 km/h

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