Essai Covid-19 contesté de l’IHU de Marseille : la justice saisie

L'ANSM a saisi la justice sur l'essai contesté mené par l'IHU de Marseille, du temps de Didier Raoult, sur des patients Covid-19.  - Credit:HUMBERT / BSIP / BSIP via AFP
L'ANSM a saisi la justice sur l'essai contesté mené par l'IHU de Marseille, du temps de Didier Raoult, sur des patients Covid-19. - Credit:HUMBERT / BSIP / BSIP via AFP

C'était annoncé, c'est désormais officiel. L'Agence nationale du médicament (ANSM) a annoncé ce jeudi avoir saisi de nouveau la justice sur des dysfonctionnements de l'IHU de Marseille à l'ère Raoult, cette fois sur un essai clinique non autorisé sur des patients atteints de Covid-19.

« L'ANSM a saisi de nouveau la justice », a annoncé une porte-parole à l'Agence France-Presse (AFP), après analyse d'une étude sur plus de 30 000 patients Covid publiée, entre autres, par Didier Raoult. Cette étude « peut être qualifiée de RIPH [recherche impliquant la personne humaine, NDLR] de catégorie 1 » et aurait donc « dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM ».

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Cette étude « peut être qualifiée de RIPH [recherche impliquant la personne humaine, NDLR] de catégorie 1 » et aurait donc « dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM ». Le Pr Raoult a cosigné en mars, avec sept coauteurs dont la plupart exercent encore à l'IHU, un « pre-print », c'est-à-dire une version non relue par des pairs, de son étude sur des patients Covid concluant que l'administration d'hydroxychloroquine (ou d'ivermectine) a réduit la mortalité.

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