Essai - BMW M2 : la boite manuelle, ce délicieux "retour aux sources"

Mais c’est qu’elle donne diablement envie, cette M2, avec ce petit pommeau de levier de vitesses en cuir ! Sa fameuse grille en H ferait presque oublier que la plus petite BMW M disponible au catalogue s’est bien éloignée de l’esprit initial de la toute première M3.

L’effort demandé au moment d’ouvrir la porte le rappelle pourtant d’une manière brutale. 1 700 kg, cela fait vraiment beaucoup pour un coupé propulsion que l’on nous promet compact.

La dotation pléthorique qu’elle s’impose et cette obligation de vivre avec son temps ne sont évidemment pas étrangères à ce triste constat : aujourd’hui, le prestige d’une sportive se mesure à la taille de son écran.

Et ne comptez pas sur cette dalle incurvée pour distinguer les habitacles des différentes séries de BMW actuelles puisque, taille mise à part, c’est la même partout.

A l’heure où la technologie règne en maître, la présence d’une boîte manuelle apparaît donc aussi délicieuse que rafraîchissante, voire gentiment régressive. Une longue escapade à l’ouest, sur la côte bretonne nord entre les Côtes‑d’Armor et le Finistère, devient un excellent prétexte pour se rééduquer le poignet droit et se remuscler le mollet gauche.

« Au moins, il y a du coffre ! Je vais pouvoir emporter suffisamment de matériel photo, pour une fois ! », se félicite Greg au moment d’installer ses affaires dans la malle arrière. Avec un volume de 390 litres, elle engloutit sans coup férir les bagages nécessaires à deux jours de reportage.

Sans oublier le petit ciré jaune et la paire de bottes au vu de la grisaille qui recouvre l’Hexagone en cette fin novembre. Levier de vitesses ou pas, le trajet sur l’autoroute A11 qui mène vers le Grand Ouest se révèle monotone.

Le gros 6 en ligne ronronne à 3 000 tr/mn sur le sixième et dernier rapport sans le moindre effort. Seuls quelques bruits de...Lire la suite sur Sport Auto