Un esprit volontariste après le discours sur l’état de l’Union

Après le discours sur l'Etat de l'Union place aux commentaires des eurodéputés. Les principaux groupes situés au centre de l'échiquier politique se sont montrés accommodants après l'intervention de la présidente de la Commission européenne.

Beaucoup d'eurodéputés insistent sur les défis actuels comme les effets de la crise sanitaire sur les plus faibles. "La pandémie a exacerbé les difficultés et les inégalité d'un modèle économique injuste. Les groupes les plus vulnérables sont ceux qui ont souffert le plus et qui continuent à souffrir", insiste la présidente du groupe social-démocrate dans l’hémicycle Iratxe García Pérez. L’Espagnole évoque le cas des personnes âgées, des enfants et du personnel de santé. Mais elle lance aussi un avertissement. "Nous ne devons pas oublier les immigrants qui risquent de devenir les boucs émissaires des messages populistes et xénophobes".

Les libéraux appellent la présidente de la Commission européenne à mener plus encore la bataille contre les atteintes portées à l'Etat de droit. "Un peu partout en Europe, on voit se développer des foyers d'illiberalisme. Ces foyers d'illiberalisme, il faut les éteindre, madame la présidente, avant que l'incendie ne se propage", prévient le leader du groupe centriste Dacian Ciolos.

Les Verts pour leur part mettent en garde la Commission sur les faiblesses de sa politique climatique. Ils demandent une transformation en profondeur de la société. "Produire durable et juste coûte plus cher. Il faut donc transformer nos systèmes fiscaux et sociaux pour que chacune et chacun puissent se payer de quoi vivre dignement", souligne Philippe Lamberts.

Le débat qui a suivi l'intervention de la présidente de la Commission n'a pas entrainé d'échanges enflammés. Les eurodéputés semblent vouloir indiquer ainsi que seul un esprit de coopération permettra de relever les défis européens.