Espoirs: "J’étais en mode robot", Thierry Henry explique sa transformation en tant qu'entraîneur
Thierry Henry l’assure : il a changé. Le nouveau sélectionneur des Espoirs n’est plus tout à fait le même qu’il y a cinq ans lorsqu’il avait pris les commandes de l’AS Monaco pour ses débuts en tant qu’entraîneur principal. Une première expérience qui n'avait duré que trois mois et demi. Après cet échec, il avait été nommé à la tête de l'Impact Montréal en MLS, avant de démissionner sans avoir obtenu de résultats probants.
Il a ensuite été à deux reprises l'adjoint des Diables Rouges belges avec qui il est arrivé en demi-finales de la Coupe du monde en 2018. "C'est une évolution normale, a-t-il confié ce dimanche dans Téléfoot sur TF1. La première fois que tu te fais virer, tu deviens vraiment coach, tu comprends quelque chose, tu commences à comprendre qu'il faut déléguer, tu ne peux pas te battre avec tout le monde. Il y a des batailles que tu ne vas jamais gagner." Une période a particulièrement fait évoluer Henry.
Le Covid a changé Henry
"L'année Covid m'a beaucoup changé, ça m'a rendu humain, a-t-il expliqué. A un moment donné j’étais en mode robot, j'étais dans mon truc. Alors que j'aime rigoler mais ça ne se voyait pas. J'étais en mode tueur, c’était ma façon de rentrer dans une certaine zone. Quand je suis parti à Montréal, il y a eu le Covid. On faisait le trajet hôtel-entraînement, hôtel-match, je ne rentrais jamais chez moi. J'ai arrêté parce que je me suis dit que je pouvais partir en vrille."
Aujourd'hui sur le banc des Espoirs, Henry a un grand objectif en tête : les prochains Jeux olympiques de Paris 2024. "L'objectif, c'est l'or. Pour tout le monde. J'ai pensé à Aimé Jacquet, qui nous avait donné une vision (en 1998), il nous a fait croire qu'on pouvait gagner la Coupe du monde. Quand tu visualises quelque chose, généralement ça tourne de ton côté."