En Espagne, Pedro Sánchez pense à démissionner, des milliers de partisans l’appellent à rester en poste

ESPAGNE - Il s’est donné quelques jours de réflexion et donnera sa décision ce lundi. Pedro Sánchez laisse planer le doute sur son avenir à la tête du gouvernement espagnol depuis que la justice a ouvert une enquête contre son épouse. En attendant, et comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, des milliers de partisans (12 500 selon la préfecture locale) l’ont exhorté à rester en poste lors d’une manifestation organisée ce samedi 27 avril à Madrid.

La tomate bio « immangeable » ? Ségolène Royal sidère l’Espagne

Devant le siège du Parti socialiste (PSEO) dont est issu le Premier ministre, des soutiens portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Pedro, président », « Pedro, n’abandonne pas », « L’Espagne a besoin de toi ».

Aucune information n’a filtré sur ses intentions, même les ministres les plus proches affirmant ne pas être dans la confidence. Ils l’exhortent cependant à ne pas démissionner. « Président, reste. Pedro, reste, nous sommes avec toi, nous devons avancer, nous devons continuer à faire avancer ce pays, l’Espagne ne peut pas reculer », a dit par exemple la ministre du Budget, María Jesús Montero, numéro deux de l’équipe gouvernementale.

Sánchez accuse la droite et l’extrême droite

L’affaire a débuté avec une plainte d’une association proche de l’extrême droite qui accuse Begoña Gómez de trafic d’influence et de corruption. Tels sont aussi les motifs de l’enquête ouverte par un tribunal de Madrid ; et si le parquet a demandé le classement de celle-ci, le juge n’a pas fait part de son choix. Il est reproché à la femme de Pedro Sánchez d’avoir joué un rôle trouble dans l’obtention d’aides publiques par la compagnie aérienne Air Europa.

Le Premier ministre est persuadé qu’il s’agit d’une tentative de déstabilisation orchestrée par « une coalition d’intérêts de droite et d’extrême droite » qui « n’acceptent pas le verdict des urnes ». S’il est arrivé deuxième des législatives organisées en juillet 2023, le socialiste a été reconduit au pouvoir grâce au soutien de la gauche radicale et des partis régionalistes basques et catalans.

À voir également sur Le HuffPost :

20 ans des attentats de Madrid : comment les attaques du 11 mars 2004 ont engendré un immense mensonge d’État

« Star Academy » : les fans des versions française et espagnole se sont lancés dans un duel