Espagne: nouvelle polémique après les déclarations sexistes du coach de Gijon
Le football espagnol ne s’en sort plus avec les polémiques, nourries par des comportements ou remarques déplacées à l’égard des femmes. La dernière en date? On la doit à l’entraîneur du Sporting Gijon (2e division espagnole), Miguel Angel Ramirez. Ce dernier a tenté une comparaison malheureuse, laquelle est devenue virale sur les réseaux sociaux.
S’il a entamé sa conférence de presse, suivant la victoire (3-0) de son équipe face à Mirandés par un message de félicitations destiné à la sélection féminine, sacrée championne du monde, "un cadeau qui va inspirer et inciter de nombreuses filles à jouer au football", le technicien espagnol a très vite dérapé.
"Le but, c'est comme les filles en discothèque"
Interrogé sur les difficultés face au but de son attaquant monténégrin Uros Djurdjevic, buteur dimanche, Miguel Angel Ramirez a eu ce commentaire déplacé: "En fin de compte, le but, c'est comme les filles en discothèque.... Plus on se rapproche, plus elles s'éloignent. Et puis, quand tu ne leur donnes pas leur chance, que tu les ignores, elles reviennent à la charge et te disent 'hey, quoi de neuf'. C'est la même chose avec le but. Quand tu en fais une obsession… il s’éloigne. Quand tu te concentres sur autre chose, il réapparaît. Et il est apparu."
La déclaration a interpellé les journalistes présents dans la salle, et il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant que la séquence ne soit exploitée à la radio et à la télévision, tandis qu’elle était largement commentée sur la toile.
Dans la foulée de la polémique Rubiales
Cette nouvelle polémique a entaché une journée de joie pour le football espagnol, déjà marquée par le comportement déplacé du président de la Fédération espagnole, Luis Rubiales. Lors de la remise du trophée, ce dernier a embrassé de force l’une des joueuses de la Roja, Jennifer Hermoso.
Sur les réseaux sociaux, la joueuse a indiqué dans un premier temps qu’elle n’avait "pas aimé" l’attitude de Luis Rubiales avant d’évoquer plus tard "un geste d’amitié et de gratitude" auprès de l’agence EFE. Le président de la RFEF s’est justement défendu en évoquant un geste "entre deux amis qui fêtent quelque chose".
La polémique n’a pas désempli pour autant chez nos voisins espagnols, bien au contraire. La Ministre de l'Egalité du gouvernement espagnol, Irene Montero, a elle aussi condamné le geste de Rubiales: "Nous ne devrions pas considérer que donner un baiser sans consentement est une chose "qui arrive". C'est une forme de violence sexuelle que nous, les femmes, subissons au quotidien et jusqu'à présent invisible, et que nous ne pouvons pas normaliser. C'est le devoir de toute la société. Avec le consentement au centre de tout. Seul un oui est un oui." En poste depuis 2018, Luis Rubiales a par ailleurs été accusé d'avoir organisé des orgies avec l'argent de la fédération en septembre dernier.