Espagne : Luis Rubiales refuse de démissionner après le baiser forcé à Jenni Hermoso

Jenni Hermoso avait demandé mercredi, par l’intermédiaire de son syndicat, une sanction exemplaire contre Luis Rubiales.

Luis Rubiales lors du match opposant l’Espagne à la Suède le 15 août 2023 à Sydney
Luis Rubiales lors du match opposant l’Espagne à la Suède le 15 août 2023 à Sydney

FOOTBALL - Surprise ! Alors que sa ligne de défense semble de plus en plus inaudible et qu’il était donné partant, Luis Rubiales a refusé de démissionner ce vendredi 25 août de ses fonctions de président de la fédération espagnole.

Ce dernier dans une position difficilement tenable après avoir embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso, qui venait de remporter avec le reste de la Roja la Coupe du monde féminine de football, se trouvait devant l’assemblée générale extraordinaire de sa fédération. Une réunion dont la tenue a été annoncée mardi et convoquée en « urgence (...) au regard des derniers événements survenus dimanche dernier à Sydney ».

Après avoir présenté à nouveau ses excuses, Luis Rubiales a expliqué qu’il refusait de démissionner et à nouveau défendu un geste « spontané, mutuel et consenti » et qu’il n’avait pas été administré depuis une « position de pouvoir ». Il a dénoncé dans la foulée « le faux féminisme » qui « ne cherche pas la vérité ».

La vidéo du baiser a fait le tour du monde, d’autant que la joueuse, à son retour dans les vestiaires, avait dit lors d’un direct diffusé sur Instagram : « Ça ne m’a pas plu, hein ! ».

Devant l’ampleur des premières réactions outrées, la fédération espagnole avait d’abord transmis dans la soirée à la presse des déclarations de Jenni Hermoso selon lesquelles il s’agissait d’« un geste mutuel totalement spontané en raison de l’immense joie que procure la victoire en Coupe du monde ». Mais la joueuse a fini par demander mercredi « des mesures exemplaires » par l’intermédiaire de son syndicat.

La ligue professionnelle de Football féminin a diffusé un communiqué cinglant pour réclamer la mise à pied de Luis Rubiales, fustigeant un moment de « honte internationale sans précédent pour la ’marque Espagne’ pour le sport espagnol et pour le football féminin mondial ».

Luis Rubiales a eu beau tenter de balayer la polémique, quitte à s’excuser, l’affaire a pris une tournure politique. L’affaire est finalement remontée jusqu’à la FIFA - pourtant connue pour sa neutralité en matière d’affaires sociales - qui a fini par lancer une procédure disciplinaire à l’encontre de Luis Rubiales.

À voir également sur Le HuffPost :

Espagne : la joueuse Jenni Hermoso embrassée par Luis Rubiales, le président de la Fédé, après le sacre de la Roja

À la plage, 49 % des Françaises ont déjà été victime de harcèlement ou d’agression sexuelle

VIDÉO - Coupe du monde féminine : Après le scandale du baiser, Luis Rubiales épinglé pour un autre dérapage avec une joueuse !