Espagne, Italie, Allemagne... Un bond des contaminations au Covid aussi constaté chez nos voisins

Si les chiffres, en France, sont particulièrement inquiétants, cette accélération de l'épidémie se constate aussi en Allemagne, Espagne et Italie.

La reprise de l'épidémie de coronavirus semble s'accélérer en France. Près de 5000 nouveaux cas de contamination ont été recensés en 24 heures ce jeudi, selon le dernier bilan communiqué par la Direction générale de la Santé (DGS). Un chiffre jamais atteint depuis le déconfinement.

Si ces chiffres inquiètent les autorités sanitaires en France, cette reprise de l'épidémie se constate aussi chez nos voisins. Considérée comme un modèle dans sa gestion de la pandémie en Europe, l'Allemagne a aussi retrouvé ce jeudi des niveaux de contamination proches de ceux de fin avril, pic de la pandémie. La situation se dégrade aussi en Espagne et en Italie.

• En Espagne, un taux de contagion important

L'Espagne aussi observe un bon des contaminations au coronavirus. Mercredi, le nombre de cas confirmés s'établissait ainsi à 377.906, dont 7039 notifiés dans les dernières 24 heures, selon le bilan officiel. Sur les 7 derniers jours, 122 décès ont été enregistrés, contre à peine 12 fin juillet, pour un nombre de morts total officiel de 28.813 décès.

Le pays connaît par ailleurs un taux de contagion bien plus élevé que ses voisins européens avec plus de 130 cas pour 100.000 habitants sur deux semaines, contre 43 en France et 17 en Allemagne, d'après un calcul de l'AFP à partir de données officielles.

Face à ce rebond, attribué principalement aux sorties nocturnes, le pays a décidé vendredi la fermeture des boîtes de nuit et l'interdiction de fumer dans la rue si une distance de sécurité de deux mètres ne peut pas être respectée, mesures qui s'ajoutent à l'obligation déjà généralisée du port du masque.

• En Italie, un record depuis la fin mai

Jusqu'ici relativement épargnée par la résurgence estivale du coronavirus, l'Italie a enregistré ce jeudi, son plus haut chiffre de nouveaux cas de coronavirus en 24 heures depuis le 23 mai.

Le bilan quotidien publié jeudi par le ministère de la Santé fait état de 845 nouveaux cas. Mercredi, le ministère avait déjà comptabilisé 642 nouveaux cas par rapport à mardi, confirmant la courbe ascendante des nouveaux cas dans la péninsule.

Interrogé par La Repubblica sur les raisons de cette hausse des cas, le Pr Galli, responsable du département des maladies infectieuses au prestigieux hôpital Sacco à Milan, une sommité en Italie, estime que "la fin du confinement s'est traduite par un sentiment excessif de fausse sécurité".

"Nous devons faire attention, sinon nous allons nous retrouver face à une situation extrêmement difficile", a-t-il mis en garde.

L'Institut supérieur de la Santé (ISS) note cependant que les personnes contaminées développent moins de cas graves qu'entre mars et mai. Les cas diagnostiqués sont pour la plupart asymptomatiques. Selon le bilan du ministère de la Santé, six personnes sont décédées au cours des dernières 24 heures, portant à 35.418 le nombre de morts en Italie depuis le début de la pandémie, pour un total de 256.118 cas.

• En Allemagne, des cas au plus haut depuis la fin avril

Comme l'Italie, l'Allemagne a enregistré, ce jeudi, son plus haut chiffre de nouveaux cas de coronavirus en 24 heures depuis le mois d'avril avec 1707 nouveaux cas d'infection. Jusqu'ici le nombre de nouveaux cas quotidiens restait comparable à ceux enregistrés durant le mois de mai, qui avait vu un début de reflux de l'épidémie.

Dans le même temps, l'Allemagne a enregistré dix nouveaux décès liés à la pandémie au cours des dernières 24 heures, portant leur nombre total à 9253.

Les autorités multiplient les mises en garde face à la remontée des cas de contaminations, liées en grande partie au retour de nombreux touristes allemands de l'étranger. Cette situation a conduit le gouvernement à déclarer pratiquement toute l'Espagne et une partie des Balkans, des zones prisées des vacanciers allemands, comme zones à risque et à imposer tests et quarantaines au retour.

Malgré ce nouveau rebond qui intervient au moment où les vacances d'été touchent à leur fin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé jeudi que la pandémie pouvait désormais être gérée en Europe sans verrouiller la société dans son ensemble grâce à la préparation des autorités et aux connaissances accumulées ces derniers mois.

Article original publié sur BFMTV.com

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