En Espagne, un inédit débat électoral sur Internet

De gauche à droite : Albert Rivera (Ciudadanos), le socialiste Pedro Sanchez et Pablo Iglesias (Podemos) lors du débat organisé par El Pais le 30 décembre 2015.

Pablo Iglesias, Albert Rivera et Pedro Sanchez, trois candidats aux législatives générales du 20 décembres en Espagne, ont participé hier à un débat organisé en ligne par le journal El Pais.

Pedro, Pablo et Albert. Pendant deux bonnes heures de débat, les trois candidats se sont appelés par leurs prénoms, se sont systématiquement tutoyés, ont tenté de montrer entre eux une proximité qu’ils voudraient être celle qui les rapproche de l’homme le la rue. Lundi soir, à l’initiative du quotidien de référence El Pais, sur un plateau de télévision improvisé et relayé en ligne par des chaînes privées (Antena 3 ou telecinco), un débat électoral sans précédents a eu lieu.

Trois semaines avant les législatives générales du 20 décembre, en retransmettant sur Internet les premières joutes dialectiques entre les principaux candidats, El Pais a su «coller» à son époque avec un notoire succès médiatique. Le chef de file socialiste Pedro Sanchez, le secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias et le leader de Ciudadanos Albert Rivera se sont livrés à un affrontement enlevé, piquant, parfois véhément, en tout cas bien moins corseté que les précédents débats électoraux.

L’événement a brillé par une absence très remarquée, celle du chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, au pouvoir depuis fin 2011, acquis à un traditionnel numéro de duettiste télévisé face au candidat socialiste, mais rétif à un bras de fer à quatre qui, selon lui, ne jouerait pas en sa faveur. Il traduit cependant le bouleversement qui s’est produit sur l’échiquier espagnol depuis l’irruption des «Indignés» en mai 2011 sur la scène publique. Ce mouvement de colère contre les coupes drastiques dans les dépenses publiques et les scandales de corruption a donné naissance à deux mouvements pariant sur une «régénération démocratique» : Podemos, une sorte de Syriza espagnol, et Cuidadanos (Citoyens), des libéraux «attachés» aux services publics. Selon un récent sondage publié par El Mundo, Podemos bénéficierait de 17% (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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