En Espagne, ces étrangers qui boostent l’économie
Si la population active a augmenté l’année dernière en Espagne, c’est en grande partie grâce aux étrangers récemment arrivés et à ceux qui possèdent la double nationalité. Car le marché du travail espagnol attire chaque année davantage d’immigrants, rapporte El País, qui publie les derniers chiffres de l’Instituto Nacional de Estadística (INE).
Sur les 749 000 emplois créés en Espagne en 2023, près de 42 % étaient occupés par des étrangers. L’année dernière, la population étrangère a augmenté de 10,54 %, le chiffre le plus élevé de ces dix dernières années. Et alors qu’immigrés et expatriés ne représentent que 12,7 % de la population totale du pays, ils occupent 17,8 % des emplois.
“Chaque jour, de plus en plus de personnes viennent en Espagne afin de transformer leurs rêves professionnels en réalité”, constate El País. C’est grâce “à la solidité du marché du travail et aux bonnes performances de l’économie”, se félicite de son côté le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations.
Une attractivité confirmée par les témoignages recueillis par le quotidien madrilène auprès d’expatriés récemment arrivés dans le pays. Leur point commun : l’envie clairement exprimée de s’installer pour de bon en Espagne.
Qualité de vie
“Je suis tombée amoureuse de ce pays”, confie Marion Piralla. La jeune Française a séjourné pour la première fois en Espagne, à Saragosse, grâce au programme Erasmus. Par la suite, c’est dans des entreprises espagnoles qu’elle a tenu à effectuer ses stages dans le cadre de son master. Depuis trois ans, elle travaille à Madrid, dans l’informatique.
“Ici, les gens sont moins distants, plus chaleureux qu’en France. Chez moi, je manquais de vie sociale… et de soleil”, ajoute la Française. Originaire de Saint-Malo, elle ne se voyait ni vivre et travailler dans une petite ville ni s’installer à Paris. Elle apprécie particulièrement l’ambiance très cosmopolite de la capitale espagnole et n’envisage pas de rentrer en France.
Avant d’arriver en Espagne, l’Irlandais Oisin O’Keefee, a travaillé comme développeur informatique aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Japon. Quand son employeur, le leader de l’informatique d’entreprise Globant, lui a proposé de prendre la tête d’une équipe d’une douzaine d’employés à Logroño, dans le nord de l’Espagne, il n’était pas spécialement enthousiaste.
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