Espace : la mission IM-1 de la Nasa va laisser un cadeau inattendu sur la Lune
ESPACE - Après l’échec de la mission Peregrine lancée début janvier par Astrobotic Technology, c’est une autre start-up américaine qui tente sa chance pour retourner sur la Lune. Intuitive Machine doit lancer son alunisseur Nova-C, mercredi 14 février. Ce dernier transportera plusieurs instruments scientifiques de la Nasa... mais aussi des œuvres de Jeff Koons qui doivent être déposées sur la Lune.
La mission Peregrine n’atteindra pas la Lune, et les restes humains qu’elle transporte non plus
Le décollage est prévu à 6 h 15 (heure de Paris) depuis le Centre spatial Kennedy en Floride. La mission IM-1 (pour « Intuitive Machines mission 1 ») doit s’élancer à bord d’une fusée SpaceX pour rejoindre le pôle Sud de la Lune, après le succès de la mission japonaise SLIM.
Celle d’Intuitive Mission s’inscrit dans le programme CLPS de la Nasa, qui finance des sociétés privées pour effectuer des missions à son compte. Un contrat de plus de 100 millions de dollars a ainsi été conclu avec Intuitive Machine. Si cette mission est une réussite, elle marquera le retour des États-Unis sur notre satellite naturel après plus de 50 ans d’absence.
Une chance que ne voulait pas manquer Jeff Koons qui a créé 125 sculptures miniatures de la Lune pour l’occasion. Chacune d’entre elles représentant une phase du satellite de la Terre.
La course vers le pôle Sud de la Lune
À l’époque du programme Apollo, la Nasa avait toujours visé la zone équatoriale de la Lune, bien moins risquée sur le plan technique. Mais la découverte d’eau glacée dans la zone du pôle Sud a bousculé l’enjeu des futures missions spatiales.
Cette eau pourrait devenir essentielle, notamment de la cadre du programme américain Artemis qui prévoit le retour d’astronautes sur la Lune. L’objectif à long terme étant de faire de la Lune une base spatiale pour que les astronautes puissent ensuite aller sur Mars.
Mais avant d’en arriver là, il va falloir comprendre l’environnement lunaire. L’une des difficultés est l’absence d’atmosphère, l’alunissage doit donc être effectué grâce à des propulseurs. Ceci alors que l’environnement du pôle Sud est plus hostile que la zone équatoriale
« Il faut réaliser que quand vous êtes près du pôle Sud, la communication avec la Terre est beaucoup plus complexe, parce que vous voyez la Terre de manière quasiment rasante sur l’horizon. Donc il peut y avoir des interruptions de communications et il faut être prudent pour ne pas perdre le contact », détaille Patrick Pinet, directeur de recherches au CNRS.
Par ailleurs, la mission ne durera que sept jours, avant d’être interrompue par la nuit lunaire. Durant celle-ci les températures peuvent descendre jusqu’à -170 °C dans le pôle Sud. Il va donc être difficile pour les instruments de résister à de telles extrêmes.
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