Les espèces sauvages, surexploitées et sous-exploitées à la fois

La pêche fait partie des activités qui doivent se réinventer pour respecter les ressources naturelles.  - Credit:NICOLAS THIBAUT / Photononstop via AFP
La pêche fait partie des activités qui doivent se réinventer pour respecter les ressources naturelles. - Credit:NICOLAS THIBAUT / Photononstop via AFP

Des milliards d'êtres humains profitent au quotidien de l'exploitation d'environ 50 000 espèces sauvages de poissons, d'animaux terrestres, de plantes, d'arbres, d'algues ou encore de champignons, selon un rapport publié vendredi 8 juillet par les experts de la biodiversité de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), sous la houlette de l'ONU. Plus de 10 000 espèces sauvages sont exploitées pour l'alimentation humaine, alors que 2,4 milliards de personnes dans le monde dépendent du bois pour cuire leur nourriture, rappelle le texte, validé par les délégations des 139 pays membres.

Les scientifiques détaillent comment l'humanité pourrait mieux exploiter cette partie du vivant pour atteindre les objectifs de développement de l'ONU, tout en éradiquant la surexploitation qui mène chaque année à l'extinction d'espèces. L'Ipbes, qui présente désormais ses rapports comme le Giec, son équivalent dans le domaine du changement climatique, a aussi publié un résumé pour décideurs destiné à éclairer les réflexions des responsables politiques et économiques. Elle les appelle à encourager les « utilisations raisonnées », car elles peuvent, directement ou indirectement, permettre d'atteindre 80 % de l'objectif de l'ONU pour réduire la faim et la pauvreté dans le monde, 67 % pour une énergie bon marché et propre, 44 % pour la santé ou encore 43 % pour l'éducation.

Un milliard d'espèces menacées

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